Le président de la Fédération Française de Tennis de Table (FFTT), Gilles Erb, évoque pour SPORTMAG les prochains championnats européens de Munich. La discipline, absente de la première édition, fait son arrivée dans ce grand rassemblement sportif en 2022, et les Bleus comptent bien faire parler d’eux.
Faire partie de la seconde édition des championnats européens, c’était une nécessité pour le tennis de table ?
Oui, c’est important, parce que nous sommes une discipline qui, traditionnellement, a un peu de mal à percer le monde médiatique et télévisuel. Là, cela nous permet de donner plus de résonnance à ces championnats d’Europe. Cette année, il y aura neuf sports olympiques rassemblés à Munich, dont le tennis de table.
Les Bleus seront attendus, car ils ont pris l’habitude de briller lors des compétitions continentales…
C’est vrai. Ces championnats d’Europe sont sur la trajectoire de Paris 2024, et l’équipe de France a des ambitions. On se doit d’en avoir, car nous avons une histoire avec les championnats d’Europe. On a l’habitude d’y être performant. L’équipe de France est à la fois expérimentée avec Simon Gauzy et Emmanuel Lebesson – qui a été champion d’Europe en 2016 en individuel, et avec beaucoup de jeunesse et de fraîcheur, grâce à Prithika Pavade chez les femmes, ou les frères Alexis et Félix Lebrun. Après, il faudra voir la sélection pour ces championnats d’Europe. Tout le monde ne va pas pouvoir y aller, car nous avons aussi Alexandre Cassin, Can Akkuzu chez les garçons… La concurrence est assez forte pour jouer en équipe de France, et c’est une bonne chose. Pendant quelques années, nous n’avions pas eu autant de concurrence pour entrer chez les Bleus.
Briller à deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, c’est une nécessité ?
C’est important de faire de bons résultats pour les joueurs, pour étoffer leur palmarès. A la Fédération, nous connaissons déjà la valeur des joueurs français et on a pu l’observer lors des derniers Jeux olympiques, à Tokyo, où l’on était une des dernières paires européennes encore en lice. Les bons résultats sont importants pour la confiance des joueurs, pour valider le travail effectué jusqu’à présent, et pour aborder la suite avec plus de confiance, plus de sérénité dans la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024.
Ce rassemblement munichois, avec neuf sports olympiques, c’est une bonne manière de prendre de l’expérience pour les plus jeunes ?
Tous les grands événements, comme celui de Munich, sont bons à prendre pour les jeunes joueurs. Ils ont besoin de se confronter au top niveau, d’emmagasiner de l’expérience, et aussi de vivre ensemble avec l’équipe de France. Une médaille olympique par exemple, c’est le prix d’une histoire. Il faut créer cette histoire commune, l’écrire. Les championnats d’Europe feront partie de cette histoire. J’espère que nous aurons les résultats qui feront qu’on sera bien diffusé sur les chaînes de télévision, et qu’on en parlera un peu dans la presse. C’est une belle occasion pour nous de faire parler de notre sport.
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