L’équipe de France U20 dispute le tournoi “U20 Summer Series” en Italie. Un tournoi organisé pour remplacer la Coupe du Monde annulée à cause de la Covid.
À défaut de pouvoir défendre son double titre de champion du monde (2018, 2019), le groupe de trente joueurs cherche à remporter ce tournoi composé des six équipes du tournoi des VI Nations, de l’Afrique du Sud et de la Géorgie. Un groupe qui joue ses derniers matches, les joueurs les plus âgés ne feront plus partie de l’équipe la saison prochaine. Qui sont ces joueurs, qui, à peine adultes, effleurent déjà le très haut niveau ?
Tous les chemins mènent au rugby
Ils s’appellent Émilien Gailleton, Théo Ntamack ou Gatien Massé. Ils ont découvert le rugby avec des amis ou en famille. Aujourd’hui, ils frappent à la porte des effectifs professionnels du Top 14 en espérant accumuler les feuilles de matchs. Sélectionnés avec les U20 cet été, ils veulent d’abord frapper fort et permettre à ce nouvel effectif de remporter son premier titre après une deuxième place rageante lors du tournoi des VI Nations.
Pour Théo Ntamack, le rugby semble faire partie de l’ADN de la famille. Il a ainsi pu découvrir le sport avec son père Émile, ancien arrière international et capitaine du Stade Toulousain, et son frère Romain, demi d’ouverture du XV de France et du Stade Toulousain.
Né à Londres, c’est dans le Lot qu’Emilien Gailleton découvre le rugby. “ J’ai suivi mon meilleur pote de l’époque. ” À 14 ans, il part pour le centre de formation d’Agen, club qu’il a quitté à la fin de la saison pour rejoindre Pau en Top 14 la saison prochaine. Gatien Massé a découvert les terrains de rugby en suivant les pas de son grand frère dans son village, à Château-Renard.
La motivation des victoires
La France est redevenue une grande nation du rugby : des victoires historiques, des joueurs que le monde entier envie… Le Grand Chelem remporté lors du tournoi des VI Nations par le XV de France le confirme. Les autres équipes ne sont pas en reste : le XV de France féminin termine deuxième du tournoi des VI Nations et peut rêver en grand lors de la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande en octobre prochain. De plus, les filles sont vice-championnes olympiques à Tokyo en rugby à 7. Une synergie qui ne pousserait pas les Bleuets à toujours plus ?
“ On a eu la chance de s’entraîner avec eux (le XV de France, ndlr), lors du tournoi des VI Nations en février, ça nous donne envie de faire aussi bien qu’eux voir mieux. C’est la deuxième équipe mondiale (troisième depuis samedi après la victoire des Alls blacks face aux Irlandais, ndlr), donc oui, c’est une motivation. Après, notre motivation d’équipe, c’est d’avoir perdu le VI Nations. C’était un peu un échec, avec le groupe qu’on a on avait la possibilité de le gagner ”, souligne Théo Ntamack.
Pour Gatien Massé, joueur à l’Union Bordeaux Bègles, détecté tardivement alors qu’il s’entraînait dans un club amateur à Saint-Médard-en-Jalles, “ c’est une motivation et une fierté de jouer pour l’équipe de France, notamment vu mon parcours atypique. ”
De nouveaux projets pour septembre
Quel que soit le résultat de ce tournoi et après quelques semaines de vacances, Théo, Emilien et Gatien reprendront le chemin de l’entraînement avec des ambitions pour l’avenir. Continuer à grandir rugbystiquement dans un nouveau club et découvrir le Top 14 pour Émilien. Gagner du temps de jeu à Bordeaux pour Gatien, notamment en profitant des périodes internationales et de l’absence de Yoram Moefana (centre à l’UBB et avec l’équipe de France). Théo, lui, souhaite réussir à inscrire son nom, ou plutôt son prénom, dans l’effectif professionnel d’un club qu’il connaît bien : le Stade Toulousain.
Solenn Ravenel
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