Lors des Championnats du monde de BMX qui se déroulent à Nantes, Michel Callot, président de la Fédération Française de cyclisme, présente cet événement mondial.
On se trouve sur le site des Championnats du monde de BMX, cette année la fédération organise aussi les championnats du monde de VTT aux Gets et de piste au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Qu’est-ce que ces événements représentent pour la Fédération ?
Cela représente pas mal de choses. Quand on avait formé les candidatures pour accueillir ces trois championnats du monde en 2022, l’idée était de se mettre dans la trajectoire des Jeux Olympiques de 2024 à deux niveaux. D’abord pour nos athlètes, parce que pouvoir disposer de championnats du monde à domicile, c’est une stimulation particulière qui permet de se mettre en configuration, de courir devant leur public. Cela a des avantages et des inconvénients, c’est aussi plus de pression. En tout cas, c’est un entraînement qu’on leur permet d’avoir de cette manière-là. On espère en tirer une dynamique favorable avec les résultats. Et puis le deuxième niveau, c’est un niveau purement événementiel. La Fédération Française de cyclisme ambitionnait à l’époque de pouvoir jouer un rôle dans l’organisation des JO dans le domaine du cyclisme. Il m’avait semblé important que l’on puisse faire nos preuves, que l’on puisse démontrer notre savoir-faire en termes d’événementiel, d’où le fait de porter ces trois championnats du monde en 2022. Il se trouve que par rapport aux attributions UCI, c’était sur cette année 2022 qu’on avait des opportunités de pouvoir obtenir ces championnats du monde.
Pourquoi avoir choisi Nantes pour le BMX ? La piste a dû être créée, elle doit être démontée après la compétition, il y avait peut-être des lieux où l’événement était plus simple à organiser.
Grâce au vice-président en charge de ce sujet, Sylvain Duployer, qui a organisé plusieurs fois les championnats du monde, on savait que si les négociations étaient favorables, on pourrait trouver, avec ce site du Palais des Expositions, un site propice et des infrastructures adaptées à un très grand événement comme celui-ci. Il y a une deuxième raison qui est incidente, c’est le fait que le bassin nantais mérite d’être soutenu pour pouvoir disposer de plus d’équipements en matière de BMX. Un des projets, c’est que l’héritage de ce championnat du monde permette de réutiliser les matériaux pour installer dans la métropole nantaise une piste permanente.
Dimanche soir, quels seront pour vous les critères pour qualifier ces Championnats du monde réussis ?
On retrouve les deux volets : sportif et organisationnel. D’abord, et c’est ce qui prime, la réussite, elle est à travers les résultats de nos athlètes. Le Challenge mondial (qui s’est déroulé de mardi à vendredi et qui a réuni des amateurs à partir de 7 ans, ndlr), c’est bien, c’est tout un brassage de catégories de jeunes, c’est une grande fête de la jeunesse. Mais bien évidemment, les résultats des catégories qui vont concourir pour le championnat du monde aujourd’hui et demain seront observés de très près. On attend une dynamique favorable autour de ces résultats là. Des championnats du monde réussis, c’est d’abord des sportifs français qui performent. Ensuite la réussite, elle est aussi liée à l’engouement que crée l’événement. Jusque-là, cela semble une très belle réussite puisqu’on a vendu toutes les places. On va jouer à guichets fermés comme on dit. Enfin, elle est liée au ressenti des participants des nations qu’on accueille. Là encore, les échos que l’on a pu avoir sont plutôt très satisfaisants dans la matière.
Des chances de médailles françaises, selon vous ?
Oui bien sûr. On espère, chez les femmes, que la course tournera bien, mais on est peut-être un petit peu moins favori. Chez les hommes, on reste une nation phare du BMX avec régulièrement des victoires en coupe du monde ou des podiums dans les championnats internationaux. Nos chances de médailles chez les élites sont très sérieuses, et même, chez les hommes, la perspective de remporter le titre est tout à fait possible. Il y a aussi eu de nombreuses blessures chez les femmes, donc il y a moins d’athlètes françaises et moins de chances de médailles.
Solenn Ravenel
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