Après un début d’année très chargé, Jonathan Hivernat a pris un repos bien mérité durant l’été. Désormais, voilà l’athlète de la Team SPORTMAG reparti à l’assaut de ses prochains objectifs.
Jonathan, comment avez-vous vécu cet été ?
C’est la première fois depuis très longtemps où nous n’avions pas de compétition, que ce soit en juillet ou en août. C’était donc l’occasion de décompresser. De mon côté, après des vacances, je me suis vite remis à l’entraînement. Il n’y a pas un jour sans que je pense aux Mondiaux, qui vont arriver très vite. Je pense aussi aux championnats d’Europe en 2023, aux Jeux Paralympiques en 2024… il y en a des objectifs ! 2024, c’est vraiment l’objectif ultime. Chaque matin, je sais pourquoi je me fais mal sur la piste d’athlétisme, je sais pourquoi je vais chercher au plus profond de moi-même. Le collectif est un élément moteur, mais de mon côté je me dois d’être un capitaine exemplaire, être un meneur, mais aussi le joueur qui pourra contribuer à ce collectif. Il faudra que je sois le plus performant possible sur ces différentes échéances.
Justement, quels sont vos contacts avec le reste de l’équipe durant une période comme celle-là ?
C’est rigolo que l’on aborde ce sujet… justement, cette année, j’ai essayé d’être un peu plus attentiste. J’étais curieux de savoir si les joueurs allaient être nombreux à prendre des nouvelles et à me contacter en quête de conseils. Finalement, il y en a eu moins que par le passé. C’est assez logique, l’ensemble du groupe avait besoin de souffler et de profiter de cet été sans compétition. Au fil des semaines, je me suis rapproché des joueurs pour prendre des nouvelles, être au contact du groupe, comme tout bon capitaine. Nous avons tous repris le chemin de l’entraînement, ce qui va nous amener vers une préparation assez intense.
Nous aurons un premier stage, avant de partir disputer le Quad Nations, qui va être une compétition préparatoire avant le Mondial. Puis, nous repartirons en stage avant de disputer ces championnats du monde. Avant d’entamer cette préparation, il était donc important de prendre la température et d’évaluer le niveau de chacun, de voir où est-ce qu’ils en sont et d’évoquer certains éléments. Je pense à la vidéo par exemple, afin de discuter de nos performances et de nos déplacements sur le terrain, pour une meilleure cohésion. J’ai mis un point d’honneur à faire ça pour redynamiser le groupe et attaquer de la meilleure des manières possible la période qui nous attend.
En vue de ce Mondial, l’équipe de France est-elle vue différemment à l’échelle internationale ?
Il est clair que le titre de champion d’Europe a changé beaucoup de choses. De par notre envergure et les moyens financiers dérisoires dont nous disposons, nous restons un Petit Poucet. Notre budget est anecdotique par rapport à certaines nations qui évoluent constamment dans cette approche du haut niveau et de la performance. De notre côté, nous avons pour nous notre collectif, notre attachement patriotique qui font qu’on arrive à être performants lors des rendez-vous internationaux.
Aujourd’hui, l’équipe de France est respectée. Les autres nations savent que lors d’un Mondial, nous serons capables de tirer notre épingle du jeu. Certains joueurs d’autres nations m’en ont parlé lors de la dernière Canada Cup, ils se méfient de l’équipe de France. Nous sommes de plus en plus analysés, évalués… mais ils auront du mal à déterminer tout le potentiel dont nous disposons. Nous avons vraiment un groupe de grande qualité qui a une marge de progression et qui peut réaliser de grandes choses à l’avenir.
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