Pour lancer cette dernière phase de préparation direction la Coupe du Monde, les Bleues réussissent leur premier test à Nice, face à l’Italie (21-0).
La Coupe du Monde approche pour les Bleues. Avant de partir pour la Nouvelle-Zélande (8 octobre-12 novembre), le XV de France féminin peaufine sa préparation à Nice (Alpes-Maritimes). Ce samedi 3 septembre avait lieu la première des deux confrontations prévues face à l’Italie. Au stade des Arboras, les joueuses de Thomas Darracq ont validé cette étape de leur dernière ligne droite. Investies et combatives, les Françaises s’imposent 21-0, devant un public enthousiaste de 1 000 personnes. Après une première mi-temps prolifique en essais, marquée par une grosse domination physique des Bleues, la deuxième période était celle de la solidité défensive et de la gestion. Un tantinet décevant peut-être, mais quelques détails sont encore à régler avant la Coupe du Monde.
Les Bleues démarrent très fort
Meilleure joueuse et marqueuse du dernier Tournoi des VI Nations, Laure Sansus (28 sélections) est titularisée en charnière. Elle est associée à Caroline Drouin à l’ouverture (24 sélections). La Toulousaine Gaëlle Hermet (44 sélections) est elle logiquement vêtue du brassard de capitaine. Venue de la Côte d’Azur, elle qui a fait ses classes à la Valette-du-Var, près de Toulon, Charlotte Escudero est titulaire pour sa première sélection, presque à la maison.
Dès le coup d’envoi, ce sont les Bleues qui font le siège du camp italien. Laure Sansus réussit la première percée, et s’approche dangereusement de l’en-but adverse. Sur le maul suivant, l’équipe de France enfonce totalement la résistance transalpine. Le maul s’effondre à quelques centimètres de la ligne adverse. Astucieusement, Sansus récupère et aplatit directement. Drouin transforme l’essai, et les Bleues sont déjà devant (7-0, 7e). Tout ça sans la moindre possession italienne.
Domination physique
La Squadra Azzurra répond dès sa prise de balle suivante, ou plutôt croit répondre. Les Italiennes jouent vite leur pénalité, et la demi d’ouverture renverse au pied, côté fermé. La défense française est prise dans son dos, et Alyssa D’Inca aplatit. Mais l’essai est refusé pour un en-avant. Terrible pour l’équipe visiteuse, puisque les Bleues répliquent dans la foulée. Après un beau renversement de jeu, le ballon repart côté ouvert et c’est Pauline Ferer qui vient conclure, tout en puissance. Essai transformé de nouveau (14-0, 13e).
Bien plus solides dans les duels, les Françaises dominent largement ces Italiennes. De l’autre côté de la frontière, les Transalpines passent une soirée difficile. Toujours avec un train de retard, elles subissent l’impact physique des Bleues de plein fouet. Sur un nouveau maul, c’est Annaëlle Deshaye qui marque en force. Drouin continue son sans-faute au pied (21-0, 22e).
S’ensuit une vingtaine de minutes plus hachée. Les deux équipes concèdent chacune des petites fautes, et il y a beaucoup de temps morts. De nouveau, les joueuses de Thomas Darracq servent le jeu d’un côté, pour mieux renverser de l’autre. Au bout, c’est Mélissande Llorens qui hérite du ballon. L’ailière est arrêtée net par Magatti : cette dernière écope d’un carton jaune pour placage haut. Après une fin de première période gérée tranquillement, la France rentre aux vestiaires avec une avance confortable.
Une deuxième mi-temps plus brouillonne
Les Bleues redémarrent la deuxième période de la même manière qu’au coup d’envoi. Avec beaucoup d’intensité, et dans les 22 mètres adverses. Cette fois, pas de nouvel essai, puisque les taliennes arrivent à dégager leur camp après six minutes de calvaire. Le répit ne dure pas longtemps, puisque les Françaises récupèrent le cuir et retournent à l’assaut. Au bout de l’action, Emilie Boulard crée l’étincelle. La numéro 15 joue au pied à ras de terre, et est à la lutte dans l’en-but pour aplatir. Si le public niçois s’enflamme, l’essai est refusé (48e).
Facile, Caroline Drouin mène le jeu à la baguette. Sur une petite chandelle, la demi d’ouverture fait gagner vingt mètres à son équipe, et passe tout prêt d’enclencher un essai. Même moins précises offensivement, mais toujours avec autant d’implication, les Françaises maîtrisent leur sujet en défense.
Dans ce deuxième acte moins prolifique, l’équipe de France peut faire tourner l’effectif. Toutes les remplaçantes ont l’occasion de fouler la pelouse du Stade des Arboras. Désormais, c’est le duo Bourdon-Queyroi qui est chargé de l’ouverture et d’animer l’attaque des Bleues. Feintes de passes à répétition pour l’une, slaloms entre les plaquages pour l’autre, elles mettent le feu à la défense transalpine.
Pourtant, pas de changement au tableau d’affichage. Le score est le même qu’à la pause, la France s’impose largement (21-0). De quoi poursuivre la préparation au Mondial sur une bonne lancée.