Axelle Guiguet, Directrice Technique Nationale de la FFVolley, revient sur le développement du beach-volley en France ainsi que sur les prochaines échéances des paires françaises à 24 heures de l’étape parisienne du Beach Pro Tour Elite 16.
Que ressentez-vous à moins de 24 heures du lancement du Beach Pro Tour Elite 16 à Roland-Garros ?
Nous ressentons une grande excitation. Nous sommes heureux d’être accueillis dans ce site prestigieux. On est très heureux qu’ils (Roland-Garros, ndlr) vivent en dehors du temps du tennis et que l’on puisse utiliser ces installations pour le beach, c’est un immense privilège. Nous avons hâte que ça démarre.
Où en est le développement du beach-volley en France ?
Le beach-volley en France poursuit une lente progression, pour être honnête. On est sur une double saison. Nous avons une partie de la saison indoor et une autre partie outdoor. L’outdoor développe le beach, mais pas que. Il y a aussi le green et maintenant le snow-volley. Ce sont les mêmes personnes qui font de l’indoor et du beach. En réalité, le beach-volley est beaucoup pratiqué. Après, sur les projets de haut niveau, on est un peu plus en retard. Il y a une question de difficulté pour les joueurs sur le modèle économique. L’indoor, avec un secteur professionnel, propose un modèle économique attrayant pour les meilleurs joueurs, ce qui n’est pas forcément le cas pour le beach-volley. Il faut d’abord amorcer la pompe au départ pour ensuite aller chercher des passionnés sur les grands tournois. Donc il faut qu’on travaille là-dessus et c’est ce qu’on essaye de faire.
« On va tenter de diversifier notre approche pour essayer d’aller chercher la performance aux Jeux en 2024 »
Comment ont été confectionnées les paires tricolores hommes et femmes ?
Elles ont été confectionnées, comme vous dites, en début d’olympiade, après les Jeux de Tokyo. Donc on a remodelé certaines paires. Et puis on a créé une nouvelle paire avec Julien Lyneel et Rémi Bassereau, qui sont deux joueurs qui viennent de l’indoor avec un palmarès et un talent certain, que l’on connaît et qui est reconnu. Rémi a été médaillé en jeunes en beach, sur des championnats de référence. On va tenter de diversifier aussi notre approche pour essayer d’aller chercher la performance aux Jeux en 2024.
Quelles sont les chances de médailles sur le Beach Pro Tour ?
Elles sont compliquées. C’est le premier tournoi pour Julien et Rémi donc on ne va pas attendre d’eux des miracles. Ce qui est intéressant pour eux, c’est de jouer en France, dans la perspective de préparer les Jeux de 2024. C’est une expérience qui est ultra intéressante pour eux. C’est leur premier tournoi, ça va être l’opportunité de se jauger étant donné qu’ils ont commencé le beach début juin. Ils vont voir comment ils se positionnent par rapport au gratin mondial, parce qu’on est sur un tournoi élite. Donc ce sont les meilleures paires mondiales qui sont présentes. C’est surtout pour nous une compétition qui va permettre de placer un point de départ. Ensuite, pour Julien et Rémi, de se fixer des objectifs réalistes par rapport à ce qu’on aura vu sur ce tournoi-là.
Quelles sont les prochaines échéances pour les paires françaises ?
Plusieurs tournois dans le monde attendent les paires françaises. Elles se rendront en Egypte, aux Maldives, en Afrique du Sud, à Dubaï. Donc la saison va continuer. Il faut qu’ils aillent chercher des points sur le ranking mondial. Pour Julien et Rémi, c’est le début de leur saison. Mais pour les autres paires, c’est un tournoi qui vient dans la continuité des précédentes et des tournois qui vont venir après.