DJ Goldfingers, le « DJ aux doigts d’or », fait des merveilles derrière ses platines depuis 25 ans. Rencontre avec le disc-jockey et producteur de hip-hop français, grand passionné de football.
DJ Goldfingers, quels sports avez-vous pratiqués durant votre jeunesse ?
J’ai fait de l’aïkido, jusqu’au niveau premier Dan. J’avais même intégré les cours de l’EIAMS (École Internationale d’Aïkido Michel Soulenq). Sinon, j’ai toujours joué au foot : c’est ma passion ! J’ai débuté au FC Bourget, puis la musique a rapidement pris beaucoup d’importance dans ma vie. Plus tard, j’ai monté ma propre équipe, avec laquelle nous avons participé à plusieurs tournois, des matches de galas sur grand terrain ou en futsal. Ces événements étaient souvent organisés par de grandes marques.
Qui compose cette team, et quels en sont les membres ?
On y retrouve Sofiane, mon frère. Il y a également Khaled, qui est responsable du recrutement Paris Île-de-France du Stade Rennais. C’est lui qui a permis la signature de Joris Gnagnon au club breton en 2014. Georges Tayamoutou, qui a joué en National à Noisy-le-Sec et quelques matches en équipe de France militaires, en fait aussi partie. Ce dernier est d’ailleurs à l’origine de ma venue à l’AS Bondy. Après avoir animé les « events » de ce club, j’y ai inscrit mes deux enfants. Il est dirigé par Wilfried Mbappé, le père de Kylian, joueur qui fait actuellement les beaux jours de l’AS Monaco. Beaucoup de footballeurs en sont sortis, tels que Jirès Kembo-Ekoko, Jonathan Ikoné, Sébastien Corchia… C’est vraiment un club dans lequel je me sens bien. Il nous arrive parfois, le dimanche, de nous retrouver tous ensemble sur le terrain. Il y a deux ans, Kylian Mbappé, qui évoluait déjà à l’AS Monaco, avait joué avec nous. Je me doutais déjà qu’il irait loin…
Quelles sont les principales similitudes entre le métier de DJ et celui de sportif de haut niveau ?
Il y en a beaucoup. C’est probablement pour cette raison que je m’entends bien avec plusieurs joueurs. Un DJ entre sur une scène, les sportifs dans un stade. Dans les deux cas de figure, il y a du public, de l’adrénaline, une préparation durant la semaine pour assurer la prestation du week-end… Comme les athlètes de haut niveau, les DJ’s se déplacent régulièrement et fréquentent les hôtels. La musique prend souvent une place importante dans le quotidien des sportifs. Elle leur permet de se détendre et aussi de se motiver. Vos deux fils jouent en équipes de jeunes à un niveau intéressant.
Allez-vous les pousser à devenir footballeurs professionnels ?
Les deux évoluent à l’AS Bondy. Hamza joue milieu de terrain en U9 et Chahine attaquant en U7. Nous avons la chance de connaître l’entraîneur des U12 du PSG. Il nous a ouvert les portes du Camp des Loges pendant les dernières vacances scolaires. Cela a permis à mes enfants de préparer au mieux la détection qui aura lieu en fin de saison. En ce qui me concerne, je les pousse au maximum, même si la priorité demeure leur réussite scolaire. Quoi qu’il en soit, dès que l’opportunité se présente, on sort un ballon pour travailler.
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Propos recueillis par Arnaud Lapointe