A peine récompensée du Trophée Alain-Gilles, honorant le meilleur basketteur de l’année, Laëtitia Guapo a clôturé sa saison de 3×3 pour retrouver son club de Bourges.
La saison 3×3 vient à peine de se terminer, et voilà que vous attaquez déjà la saison à cinq. Vous avez pu couper ?
Pendant la saison, j’ai eu quand même quelques jours off. C’était un été de fou ! Là, j’ai pu avoir une vraie semaine de vacances, entre la dernière compétition et la reprise au Tango Bourges Basket. Ça m’a vraiment fait du bien. J’ai pu rentrer chez moi et enfin défaire mes valises, après avoir été sur la route tout l’été !
Désormais, vous avez pu retrouver le club et vos coéquipières ?
Oui, ça aussi c’est très cool. C’est vrai qu’il y a eu pas mal de changements dans l’effectif par rapport à la saison dernière. C’est sympa de retrouver celles qui étaient déjà là, mais aussi de découvrir de nouvelles têtes. Je suis très contente de retrouver le 5×5 et Bourges, parce que mine de rien, en termes d’équipements et d’infrastructures, on se rend compte que le 3×3 est encore petit. Ici, c’est génial de retrouver une kiné salariée, une salle de sport à disposition, notre propre gymnase pour s’entraîner… On sent la différence.
« Humainement, les recrues à Bourges sont vraiment top »
La question est biaisée, car vous êtes dans le bus avec vos coéquipières, mais comment sentez-vous votre équipe pour cette saison ?
Ah très très bien ! (Rires) En toute honnêteté, on ne peut pas encore trop juger. Les internationales ont fait récemment leur retour parmi nous, et on a eu que quelques entraînements ensemble, et un seul tournoi de présaison. Déjà, ce que je peux dire, c’est qu’humainement, les recrues sont vraiment top. Gentilles, accessibles, tout le monde a l’air très cool et il y a une très bonne ambiance. On est encore dans les premiers rodages, au tout début de nos réglages et de nos mises en place de systèmes. Petit à petit, on va construire. Le Match des Champions de vendredi sera aussi un bon test.
Pour revenir sur le 3×3, comment s’est passé ce grand final des Women’s Series à Constanta (Roumanie) ?
Comme on en avait parlé le mois dernier, on y allait avec une équipe remaniée, sans Myriam Djekoundade qui avait une gêne musculaire. On avait fait une seule compétition ensemble, mais le staff technique a pris le pari de mettre de la taille dans notre roster. C’était un peu quitte ou double. Mais cela a payé sur le tournoi, pour rivaliser physiquement et athlétiquement. On voulait au moins atteindre le dernier carré, même si on se doutait que ça allait être difficile. Marche après marche, on a atteint la finale. On a croisé les Etats-Unis et on s’en est sorties. En finale, on perd contre le Canada, une équipe très solide qui se connaissait bien, qui avait passé tout l’été ensemble et qui était plus fraîche.
« Chacun peut faire des petits gestes pour ces grandes causes »
En début de mois, vous avez participé aux Foulées Roses, dans le cadre d’Octobre Rose, campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. C’est important pour vous et votre club de vous engager en faveur de ce genre de cause ?
Oui, c’est une cause qui me tient beaucoup à cœur. Ma famille a été touchée par le cancer, je connais beaucoup de femmes dans mon entourage qui ont eu le cancer du sein. Alors si je peux participer et aider à mon échelle, pour pousser les gens à s’impliquer, je tiens à faire ce geste. Chacun peut faire des petits gestes pour ces grandes causes. Avec les Foulées Roses, on a permis de récolter près de 30 000 euros ! C’était avec mes coéquipières, dans le village même où j’habite, près de Bourges. J’avais été sollicitée comme ça, alors c’était sympa que je puisse être là et le club aussi.
Le Tango Bourges n’hésite pas à participer à ce genre d’action. Tous les clubs ne pourraient pas se le permettre, mais le club met vraiment les intentions. Par exemple, à Bourges, la parité est respectée sur les emplois, il y a autant de femmes que d’hommes. La mixité, l’inclusion, la promotion de campagnes et d’opérations, le club fait vraiment des efforts.