Aux championnats de France de para natation, à Angers, les têtes d’affiche ont assuré, à l’instar d’Ugo Didier, médaillé d’argent aux Jeux paralympiques de Tokyo. La jeune génération a également prouvé tout son potentiel.
Pour la deuxième fois, Angers recevait l’élite nationale de para natation. Du 10 au 11 décembre, les championnats de France petit bassin ont réservé peu de surprises, mais ont donné lieu à bon nombre de confirmations.
Passage obligatoire du parcours de qualification pour les prochains championnats du monde (31 juillet au 6 août 2023), la compétition ne pouvait être manquée par les nageurs. Si les ténors de l’équipe de France ont été à la hauteur des attentes, les espoirs (moins de 18 ans) ont démontré des progrès fulgurants et pleins de promesses pour les prochaines grandes échéances à venir.
Les grands noms assurent
À l’image d’Ugo Didier, vainqueur du classement final à l’échelle nationale (toutes catégories confondues), les leaders de l’équipe de France ont répondu présent à l’événement. “Alex Portal, Ugo Didier, Laurent Chardard, pour ne citer qu’eux, sont sur leurs bases de leurs meilleures performances, témoigne Sami El Gueddari, le directeur sportif de la discipline. Ces indicateurs laissent présager de belles choses cet été. Les deux records d’Europe d’Ugo Didier en attestent”. Chez les femmes, la finaliste des Jeux paralympiques de Tokyo, Emeline Pierre, a décroché le titre de championne de France devant Manon Haab.
Une jeunesse fougueuse et pleine d’envie
Les jeunes nageurs n’ont pas fait de la figuration. “La catégorie d’âge avenir/jeune a offert bon nombre de satisfactions. Les moins de 18 ans affichent des temps très proches de ceux requis pour le “collectif performances””, souligne le directeur sportif.
Les leaders servant de moteur, les futurs champions voient leurs objectifs aboutir. “À 19 ans, Léane Morceau, celle qui fût quatrième aux derniers championnats du monde, fait tous ses meilleurs temps lors de ces France. Elle s’est servie de sa frustration pour redoubler d’efforts à l’entraînement”, raconte Sami El Gueddari. La Neuvilloise n’est qu’un exemple parmi d’autres. “On peut dire la même chose de Solène Sache ou d’Hector Denayer. Ces jeunes nageurs ont amélioré toutes leurs performances. Cela vient concrétiser et valider le premier trimestre de travail”, ajoute-t-il. Kylian Portal, Hector Denayer et Quentin Vieira, participants aux Jeux Européens de la Jeunesse l’été dernier, sont d’ores et déjà en lice pour une qualification pour les championnats du monde.
Il y a encore cinq ans, en 2017, le groupe français engagé dans une démarche de performance n’était constitué que de cinq nageurs. Désormais, c’est une trentaine de nageurs qui nourrissent des ambitions internationales. “C’est dire à quel point l’élan apporté par la jeune garde, très en forme à Angers, donne des idées à cette génération en devenir”, commente le directeur. “Certains partaient avec du retard dans leur parcours, mais ils commencent à le rattraper et deviennent de réels espoirs pour l’équipe de France de demain. On voit de nouveaux visages, qui présentent déjà des prédispositions et des habilités”, explique-t-il. De quoi envisager de beaux résultats à l’avenir.