Thaïs Delrieux, sociétaire du Biarritz Sauvetage Côtier, a terminé troisième du Red Bull Ocean Rescue à Biarritz samedi dernier. Elle revient sur son podium, les difficultés du parcours et se projette sur les prochaines échéances.
Qu’est-ce que ça fait de terminer 3e à domicile ?
C’est super cool parce que le Red Bull Ocean Rescue s’est tenu à la maison. C’était bien d’avoir tous ces supporters qui étaient là. Je travaille au Biarritz Sauvetage Côtier, en plus d’y être licenciée. Les enfants, même les adultes, ont pu voir ce que représentait ce sport dans des conditions extrêmes. Samedi, il y avait de grosses conditions (une houle à 2,5m, ndlr.). C’est une grosse satisfaction pour moi, puisque c’est la première fois que je prenais part à cette compétition.
En comptant les qualifications, vous avez enchaîné le parcours trois fois en 24h. Quel était votre ressenti lorsque vous avez terminé l’épreuve la troisième fois ?
Je pense que c’est vraiment un soulagement. C’est vrai que nous, on avait fait les qualifications avec de plus grosses conditions le vendredi. C’était assez impressionnant de concourir dans ces conditions. Le samedi, c’était avec la marée haute. On avait quand même des bonnes grosses vagues, et le fait d’avoir terminé ce parcours avec ces difficultés, c’était un apaisement, je pense.
« Le plus dur c’étaient les marches, car elles étaient nombreuses »
5 000 personnes ont assisté à la course. Est-ce une satisfaction ?
C’est satisfaisant dans le sens où ce sport n’est pas médiatisé. Beaucoup de personnes ne connaissent pas le sauvetage côtier. Donc c’est vrai que ça fait vachement plaisir et nous, en tant qu’athlète, cela nous apportait vachement d’adrénaline (sourire).
Qu’est-ce qui était le plus dur durant ce tracé ?
Une semaine avant le départ, je me questionnais énormément sur les sauts. C’est vrai que sauter d’une falaise, on a quand même beaucoup d’appréhension, sachant qu’on ne l’a jamais fait. Je m’étais exercée avec mon handler Fabien Brillant, qui m’a amené sauter pour essayer de voir ce que ça faisait. Une fois dans le parcours, on n’y pense pas. Quand on se trouve au niveau de la plateforme, il faut y aller tout de suite. Après avoir terminé la course, je pense que le plus dur étaient les marches, parce qu’il y avait beaucoup de marches et beaucoup de parcours en course à pied.
Quelles seront les prochaines échéances ?
Les prochaines échéances à venir seront l’Euro Challenge, en Ocean Racing. C’est une autre discipline, du kayak longue distance qui va se dérouler, il me semble, à Alicante. Ensuite, en mai, il y a les sélections en équipe de France de kayak en Ocean Racing et les sélections en équipe de France de sauvetage côtier. Je m’entraîne six jours sur sept, du lundi au samedi, jusqu’à deux ou trois fois par jour. Mon programme en kayak est déjà établi et aussi un programme pour préparer au sauvetage côtier. Ce sont des plannings chargés puisque j’ai un travail à côté mais j’ai l’opportunité, grâce à mon employeur, le Biarritz Sauvetage Côtier, de pouvoir allier les deux. Je tiens également à remercier mes sponsors FennFrance, Watermanstore, Laboratoires de Biarritz, Bidartoptik, Tomcombhard et Adamnature de me mettre dans les meilleures dispositions en vue de mes compétitions.