Le responsable du pôle espoir de l’équipe de France de football américain, Benjamin Da Costa, fait le point sur la dynamique actuelle des U19 et sur les enjeux de cette saison.
Comment se porte l’équipe U19 actuellement ?
Globalement bien. Le fait qu’on ait des staffs issus de deux pôles (Amiens et Bordeaux) et leur effectif nous permet d’avoir une stabilité. Toute l’année, staffs et joueurs évoluent ensemble. C’est le point positif. On a aussi des clubs qui se greffent à cela, avec beaucoup de sérieux et d’application.
Comment se coordonnent les pôles d’Amiens et de Bordeaux ?
On s’entraîne de la même manière. On a les mêmes planifications. On a les mêmes systèmes de jeu. On se parle toutes les semaines, nous avons des réunions. On réalise des débriefs vidéo de nos matchs réciproques. Tout ce que l’on fait dans ces deux pôles a pour but de servir et de travailler pour l’équipe de France.
À la base, le pôle d’Amiens est censé avoir les meilleurs joueurs et celui de Bordeaux une structure qui développe les joueurs pour qu’ils puissent progresser vers le plus haut niveau. Aujourd’hui, les deux groupes sont assez homogènes.
Est-ce que beaucoup de joueurs issus du pôle espoir ont tendance à partir poursuivre leur carrière aux États-Unis ou au Canada ?
On a de plus en plus. Je pense que l’opportunité est plus grande comparée à avant. Grâce aux réseaux, aux connaissances, aux contacts… Il y a un attrait évident pour les joueurs. Cela se comprend. Les infrastructures à disposition, les installations, le niveau de jeu : tout est supérieur par rapport à la France. Nous, on essaye de les accompagner, de les encadrer. De s’assurer qu’ils aient un projet de vie, scolaire et professionnel. Quand ces éléments sont réunis, on les aide sur leur projet de départ.
Dans ce cas, est-ce que c’est plus compliqué pour vous de les ramener en équipe de France ?
C’est toute la contrainte effectivement. Il y en a qui jouent le jeu et qui reviennent des États-Unis et du Canada, notamment pour ce match. Cinq reviendront du Canada pour jouer contre l’Allemagne ce week-end, par exemple. Mais c’est une difficulté pour nous de pouvoir les suivre, de recenser ces joueurs qui jouent à l’étranger. Mais aussi pour eux de revenir jouer avec l’équipe de France.
Jouer pour l’équipe nationale, c’est quelque chose qui leur fait envie. La plupart de ces joueurs étaient déjà dans le programme équipe de France, sont passés par les pôles. Ils savent ce que c’est le haut niveau français. On reste donc en lien avec eux, on garde contact. Quand ils reviennent, on leur donne accès notamment au pôle de Bordeaux pour venir s’entraîner sur des périodes creuses.
Quels sont les enjeux pour l’équipe de France U19 cette saison ?
Elle joue la Ligue des Nations Européennes, dont le premier match a lieu ce week-end contre l’Allemagne. On aura un deuxième match au mois de septembre. Ce sont des matchs de qualifications. Les deux résultats vont établir un classement pour savoir si on est dans le top 4 ou pas. Sur le dernier championnat d’Europe à Vienne, nous avions terminé quatrième. On espère se maintenir à cette position cette année.
Propos recueillis par Séverine Bouquet