Le club de basket de Fougères (N2M) disputera le 21 avril prochain sa deuxième finale du Trophée Coupe de France consécutive. Le tenant du titre, coaché par Mathieu Lemercier, compte bien conserver son bien précieux.
Qu’est-ce que cela fait de se dire que vous allez vivre une nouvelle finale de Coupe de France dans quelques jours (21 avril) ?
Cela fait plaisir (sourire). Même si à la base cette saison, cette compétition ne faisait pas partie de nos objectifs premiers. J’ai un groupe de compétiteurs qui veulent aller le plus loin possible. En tant que tenant du titre, une fois qu’on y est, on a envie d’y retourner. Cette Coupe de France a vraiment un enjeu et une place à part. Jouer à l’Accor Arena de Paris, c’est toujours quelque chose de magique. C’est merveilleux. En tant que sportif, que ce soit joueur ou coach, on s’entraîne tous les jours pour disputer ce genre de match.
Que vous a apporté le trophée que vous avez remporté l’an passé ?
La majorité des joueurs de cette saison sont expérimentés, matures et possèdent un certain vécu. Je pense que 50% de l’effectif a déjà joué à Bercy. L’année dernière était une saison historique. C’est la première fois que le club allait aussi loin et en plus, on remporte le trophée. C’était aussi le premier sacre d’un club breton dans cette compétition. Cela nous a permis, dans notre projet, de grandir ensemble. D’entretenir une dynamique, un certain engouement au-delà de l’aspect sportif : dans la ville, les territoires, les partenaires. Chaque saison a son histoire, une nouvelle aventure.
Comment allez-vous vous préparer pour cette finale ?
Je prends les matchs les uns après les autres. La particularité du Trophée Coupe de France est qu’il s’inscrit pleinement dans notre saison de championnat. Notre but, c’est d’être le plus compétitif possible en championnat, avec cette volonté de monter en Nationale 1. La Coupe de France permet de nous ramener des points en championnat.
Bercy, c’est un peu particulier en termes de contexte et d’environnement. Cela a une saveur particulière de jouer, encore plus quand on gagne. Il faut bien appréhender ce contexte-là. On n’a pas l’habitude de jouer dans une salle aussi grande. Et puis cela reste une finale. L’approche mentale est différente dans l’équipe. L’avantage, c’est qu’on a déjà vécu ça. Cette expérience va nous aider à mieux appréhender les choses.
Justement, est-ce que vous vivez cette finale différemment par rapport à l’an dernier ?
Pour être sportif de haut niveau, il faut toujours avoir et ressentir quelque chose en plus. Être capable de se transcender. Le risque, c’est de passer à côté de la finale, de la jouer avant l’heure. On doit faire en sorte de ne pas avoir de regrets le jour J. Il ne faut pas être imbibé par l’enjeu. Ce trophée serait la cerise sur le gâteau.
Quel regard portez-vous sur l’équipe de Beaujolais ?
On a regardé des vidéos, son effectif. Ils ont des joueurs, comme chez nous, référencés et connus. À ce stade de la compétition, on n’arrive pas là par hasard. C’est une équipe qui n’est pas dans notre poule en Nationale 2. Dans le championnat, même si elle est plus loin pour la course aux play-offs, elle est toujours dans la première partie de tableau, solide dans les matchs. Les joueurs de Beaujolais ont éliminé des équipes prétendantes aux tours précédents. Eux, n’ont plus que cet objectif-là : la Coupe de France. Je m’attends à un gros combat.
Pour vous, est-ce que la saison est d’ores et déjà réussie avec cette qualification en finale pour la deuxième année consécutive ?
Une finale, cela ne se joue pas, cela se gagne. Quand on y est, on n’est jamais rassasié. On en veut toujours plus. Si on valide notre place en play-offs, ce qui n’est pas encore fait mathématiquement, avec cette finale jouée à Bercy, la saison est déjà belle. Maintenant, nous, on a envie de faire en sorte qu’elle soit très belle.
Vous espérez combien de supporters présents à Bercy ?
L’année dernière, ils étaient 800. On espère dépasser les 1000 cette fois-ci. Nous avions gagné la bataille des tribunes, j’espère que cela sera encore le cas (sourire).
Propos recueillis par Séverine Bouquet