Le Club de Basket de Ifs (NF1) affrontera Nice lors de la finale du Trophée Coupe de France, le 21 avril prochain, à l’Accor Arena de Paris. Morgan Debrosse se réjouit de vivre, dans l’histoire du club normand, sa deuxième finale en tant que coach.
Que représente cette finale pour vous, les joueuses et le club ?
C’est la première fois pour ma part que j’ai la chance d’aller à Bercy. Ce sont des choses qui n’arrivent pas souvent dans la carrière d’un coach ou d’une joueuse. Cela fait six ans que l’on travaille ensemble, avec le CB Ifs. Venir jouer une finale avec ces couleurs, cela compte pour moi. Pour l’effectif, c’est l’accomplissement du travail et la validation de celui-ci réalisé depuis le 1er août. On est exigeant avec les joueuses. On a eu une première partie du championnat qui n’a pas été facile. On a réussi à se relever et à démontrer que nous sommes une belle équipe. Pour le club, c’est un superbe événement, une fierté. En 2017, Ifs avait perdu contre Monaco. On a cette chance d’y retourner.
Comment allez-vous gérer le fait de jouer dans une enceinte aussi grande ?
Je pense que si on commence à réfléchir à penser à la capacité du gymnase, à ce que cela représente, aux matchs qui s’y déroulent normalement, on sera forcément impacté par l’événement. Aujourd’hui, on commence vraiment à se préparer contre Nice. C’est comme cela que l’on envisage notre finale. Quand on passera les portes de Bercy, cela va être grand. On n’a pas l’habitude de jouer dans un gymnase comme lui, cela va être positif. Il faut vraiment préparer le match, c’est lui qui importe. Le gymnase ne sera qu’un plus.
Comment allez-vous vous préparer pour cette finale ?
Physiquement, on essaye de garder du jus. La saison est longue, traumatisante. On arrive à un moment donné où les corps sont vite douloureux. On fait en sorte de régénérer tout ça, de soigner les bobos, d’être le plus frais possible. Basketement parlant, on fera quelques ajustements contre Nice. Le principal, c’est que tout le monde soit en forme.
Quel regard portez-vous sur votre adversaire, le Cavigal Nice ?
C’est une super équipe bien coachée. Athlétiquement, c’est une équipe qui domine ses adversaires. Leur entraîneur est investi et travaille bien avec ses joueuses. Aujourd’hui les Niçoises sont leaders de leur poule donc ce n’est pas un hasard. Le club a une traction arrière qui est très agressive, des joueuses dynamiques et un secteur intérieur dense. Nice a tous les éléments pour répondre à son statut.
Comment comptez-vous dompter cette équipe ?
On va jouer à notre façon. On a été capable de performer contre des grosses équipes de notre poule, en Coupe de France. On a réussi à imposer notre manière de jouer, notre style, à pas mal de nos adversaires. On va essayer de faire la même chose. À ce moment-là de la saison, on ne va rien réinventer. C’est plus le fait de proposer la meilleure version du CB Ifs, de jouer notre meilleur basket. On va faire des choses très simples avec beaucoup d’intensité. Nous avons deux-trois joueuses qui ont déjà vécu Bercy. On va se servir de leur expérience pour aller écrire notre histoire.
Vous espérez combien de supporters présents lors de cette finale ?
On a déjà deux bus de 70 places complets. Des covoiturages se mettent en place, des minibus sont réservés par des parents… Si on a la chance d’avoir 200 à 300 personnes qui sont là à crier et à faire du bruit pour nous, cela va totalement changer. Avoir tout un pan de tribune aux couleurs du club va toucher les joueuses et nous donnera une énergie supplémentaire.
Accéder à ce stade la compétition veut dire que la saison est déjà réussie pour le club malgré un championnat compliqué ?
On fait une bonne saison. Les valeurs que l’on dégage depuis le début de la saison sont vraiment positives. Cette finale valide notre saison. Dire qu’elle est réussie, non. Dire que cela valide nos efforts, oui. Elle sera réussie si on parvient à gagner.
Toutes les équipes n’ont pas cette chance d’aller à Bercy. Il y a beaucoup de joueuses qui ont pu faire 15 ans de carrière, mais qui n’y sont jamais allées. Cette finale mettra vraiment fin à l’histoire que l’on a vécu depuis le 1er août. On avait envie de faire des choses ambitieuses et finalement, on arrive à être en finale de cette CDF. Cette Coupe de France n’est pas un lot de consolation par rapport à notre début de championnat manqué.
Propos recueillis Séverine Bouquet