Depuis 2011, Émeline Guémené évolue au sein du club orléanais de Roller Derby qui vit sa première année au sein de l’Élite. L’une des trois jammeuses de l’équipe évoque le passé, le présent et le futur de cette équipe prometteuse.
Comment se déroule votre première saison au sein de l’Élite ?
On a dû aller jouer plus de matchs assez loin. L’équipe A a disputé sept matchs, dont trois à l’échelle internationale : un à Namur et deux à Valence (Espagne). On avait remporté notre match contre Namur et Leeds, mais on a connu une défaite contre Valence.
On a la chance d’être un collectif assez ancien. On se connait depuis longtemps pour la plupart. Je pense que c’est un atout.
Votre club est très présent sur les réseaux sociaux, cela compte beaucoup pour vous ?
C’est grâce à cela que le Roller Derby a pu connaître son essor. C’est un sport très ancien qui date des années 30, venant des États-Unis. Dans les années 2000, il a été remis dans la lumière avec sa forme actuelle, par et pour les joueur.euses. En France, il est arrivé en 2009 avec des premières équipes qui se sont créées, comme celles de Bordeaux, Toulouse ou Paris. Le club d’Orléans est né en janvier 2011, créé par trois femmes. Pour une petite ville comme la nôtre, on est arrivé tôt dans l’univers du Roller Derby (sourire). C’est marrant parce qu’en Élite, nous ne sommes que face à des grosses villes. Il y a deux équipes parisiennes, Nantes, Lille, Toulouse…
Vous sentez que le Roller Derby gagne en popularité à Orléans ?
Depuis le début, on a toujours travaillé là-dessus. Quand on a commencé à gravir les échelons, de la N2 à la N1 jusqu’à l’Élite, pour nous, c’était très important de communiquer sur notre sport. D’une part parce qu’il s’agit d’un sport nouveau et qu’il faut le faire connaître. D’autre part parce que c’est une discipline féminine avec des valeurs d’inclusivité. C’est aussi important de les mettre en avant.
Depuis que vous évoluez au sein de ce club, vous ressentez un certain engouement qui se crée autour ?
Au début, on a créé le nom, les couleurs… C’était un petit noyau, de maximum, une dizaine de filles. Il y a eu des paliers de progression et de structuration en interne pour s’organiser. Il y a toujours des phases, des tournants, des vagues. On a eu la montée en élite de l’équipe A l’an dernier et notre équipe B s’inscrira peut-être en championnat l’année prochaine… de beaux projets à développer.
Au-delà des championnats de France, quels sont les objectifs de la saison ?
On a atteint notre ambition de se frotter à des équipes internationales. Notre volonté première est de vivre pleinement cette saison en élite, prendre tout ce que l’on peut pour progresser un maximum.
Propos recueillis par Séverine Bouquet