À 40 ans, Julien Casoli est l’une des figures emblématiques du para-athlétisme (T54). Multiple médaillé à l’échelle européenne et internationale, le Haut-Saönois espère écrire de nouvelles lignes à son palmarès lors des championnats du monde (8-17 juillet).
Comment vous sentez-vous actuellement ?
Le début de saison n’est pas trop mal. Au meeting de Dubaï, j’ai battu mon record sur 1500 m et 5000 m. J’ai la forme. J’ai fait un bel hiver de préparation. La semaine prochaine, je vais en Suisse pour disputer de grosses compétitions, ce qui permettra de voir si je vais vite ou pas. J’enchaînerai avec une grosse préparation en juin pour peaufiner les détails.
Quels sont vos objectifs aux championnats du monde de Paris ?
L’objectif est d’aller en finale. Cette année, j’ai le potentiel pour aller décrocher un podium, cela serait vraiment bien (sourire). Je vais m’aligner sur le 800, le 1500 et le 5000 m. Sur ces trois distances, je retrouve les mêmes adversaires et les mêmes efforts. Sur les meetings que j’ai faits cette année, j’ai réalisé de belles performances sur les trois distances. Je ne saurais pas vous dire où je suis le meilleur. Après, j’ai une préférence pour le 1500 m. Cette course me convient pas mal parce qu’elle part moins fort que le 800. J’ai plus de mal à partir au départ (sourire).
Cela fait près de 20 ans que vous êtes au sein de l’équipe de France et que vous évoluez au plus haut niveau. Comment expliquez-vous votre longévité ?
L’envie (sourire). Il faut aussi se remettre en question de temps en temps : Pourquoi cela va ou ne va pas ? Tant que je suis performant, je reste dans le peloton. Je vais essayer d’aller jusqu’aux Jeux paralympiques de Paris. Je suis vraiment bien revenu sur les meilleurs mondiaux. Dans toutes les courses que je fais, je suis dans le top 5 cette saison. Cela fait plaisir en fin de carrière de revenir à un super niveau.
Ces championnats du monde parisien seront-ils les derniers de votre carrière ?
Je ne sais pas… (hésitation) On va dire oui. En plus c’est à Paris donc c’est une réjouissance de faire ses dernières courses dans son pays. Il y aura une remise en question après les Jeux paralympiques en 2024, parce qu’au bout d’un moment, il faut arrêter. Ma première sélection en équipe de France date de 2005… J’en ai vu passer des athlètes. Les chronos continuent d’évoluer, notamment depuis les Jeux de Tokyo. C’est pour cela qu’il faut toujours se remettre en question et chercher à comprendre comment font les autres pour aller plus vite.
Propos recueillis par Séverine Bouquet