La ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 a ouvert la deuxième journée de l’Urban Sports Summit à Montpellier en compagnie du créateur du FISE, Hervé-André Benoît. Retour sur cette inauguration.
“Cela fait des mois que l’on me parle du FISE. Il fallait forcément que je vienne !”, sourit Amélie Oudéa-Castéra. La deuxième journée de l’Urban Sports Summit s’est ouvert avec la présence de deux acteurs majeurs du sport. D’un côté, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et de l’autre le fondateur du FISE, Hervé-André Benoît.
“C’est un honneur d’accueillir la ministre aujourd’hui et de voir que les sports urbains sont pris en compte. On est qu’au début de l’avenir de ces sports”, a déclaré le créateur du FISE. Amélie Oudéa-Castéra a tenu à le féliciter : “Je veux rendre hommage à votre audace et à votre liberté, à l’ensemble du territoire et des élus qui ont toujours soutenu l’événement lui permettant de rayonner à ce point”.
“Il ne faut jamais avoir peur de la modernité”
Durant cette inauguration, le dirigeant du groupe Hurricane est revenu sur les débuts de l’histoire du FISE avant d’en venir à sa situation actuelle et aux Jeux. “Sur la plage de Palavas-les-Flots, on ne savait pas qu’on allait en arriver là, rappelle-t-il. En 1997, c’était un premier défi de réunir les mêmes sports au même endroit”. Puis le Festival s’est mis en place petit à petit. “Ces sports urbains étaient encore non fédérés. Ils se sont développés grâce à notre événement via un ADN, un état d’esprit qu’on ne retrouve pas dans d’autres sports, estime Hervé-André Benoît. On ne les pratique pas tout seul, mais en bande, avec des copains. J’ai créé le FISE avec la pensée d’un lieu rêvé pour un rider, pour faire les meilleurs runs et les meilleures prestations possibles”.
Puis dans les années 2010, le Festival ralenti et connaît un plafond. “On s’est rapproché de l’UCI pour l’organisation de Coupe du Monde. Mon challenge était de convaincre les riders de me suivre puisqu’à ce moment-là, ils étaient contre les fédérations au regard des barrières trop importantes à respecter”, explique-t-il. En 2014, le fondateur organise une réunion à l’Hôtel de Ville de Montpellier pour les convaincre de s’engager tout en conservant les codes culturels de ces disciplines urbaines. “Il faut respecter les piliers de ces sports, les petits détails, poursuit-il. Il faut s’adopter aux riders, pas l’inverse”. Désormais, le cap est passé. « Les disciplines non fédérées le sont devenues en gardant cet ADN”, se réjouit-il. Pour Amélie Oudéa-Castéra, il n’aurait pas pu en être autrement. “Vouloir se passer des fédérations est une erreur. Les sports urbains me font penser au padel avec la fédération de tennis, compare la ministre. Il ne faut jamais avoir peur de la modernité. Il est nécessaire de se compléter et de coopérer ensemble”.
600 000 spectateurs sur cinq jours
Avec 600 000 spectateurs attendus sur l’ensemble des cinq jours, le FISE n’a plus à prouver son succès. “La passion et l’authenticité se ressentent. Les riders se régalent d’évoluer avec les meilleures inclinaisons, les meilleurs dénivelés, les meilleurs modules, les meilleurs adversaires. Ce mariage entre l’entrepreneur avec le territoire, c’est une merveille, a commenté Amélie Oudéa-Castéra. L’alchimie qu’il y a au FISE est très rare. Il y a une vraie dynamique, rassembleuse et incroyable”. La ministre est-elle même tombée sous le charme de ces disciplines urbaines, notamment du breakdance. “C’est contagieux. Il y a un mouvement, quelque chose de magique qui donne envie de bouger. Le film est incroyable, on n’a jamais envie qu’il s’arrête, confie-t-elle. C’est un véritable art”.
Désormais, certaines disciplines urbaines ont leur place aux Jeux. “Comme jamais vu auparavant, souligne la ministre. Parfois regardée de haut ou méprisée, la culture urbaine va briller aux JOP et donner espoir à la jeunesse”. Selon l’association Sport dans la Ville, quatre Français sur cinq possèdent une image positive des sports extrêmes et 72% pensent qu’ils viennent renforcer l’attractivité des villes. En énonçant ces chiffres, Amélie Oudéa-Castéra en rappelle d’autres. “Sur 1200 projets que nous avons soutenus, 171 sont des pump track et 138 sont des skatepark”. La ministre des sports se projette déjà, sur la place de la Concorde durant l’été 2024. “Derrière les notes de la marseillaise, les podiums des Jeux sur les épreuves de sports urbains qu’il y aura, on se souviendra que cela est parti du FISE”.