Deux ans après son élection à la tête du Comité national olympique et sportif français, Brigitte Henriques a annoncé ce jeudi son départ de la présidence.
Sacré coup de théâtre ce jeudi. Alors que se tient l’Assemblée Générale du CNOSF du côté de la Maison du Sport Français, Brigitte Henriques a annoncé, en ouverture de cette AG, sa démission de la présidence. « Au terme de cette prise de parole, Brigitte Henriques a été applaudie chaleureusement par l’assemblée générale pour sa contribution, son dévouement et le travail de modernisation qu’elle a insufflé au sein de l’institution depuis le début de son mandat », explique le Comité National Olympique et Sportif Français, dans un communiqué.
En guerre ouverte depuis des mois avec son prédécesseur Denis Masseglia, Brigitte Henriques a donc jeté l’épongé, sans doute épuisée par les conflits et rivalités internes qui fleurissent au sein du CNOSF. Il y a quelques mois, l’ancienne vice-présidente de la FFF avait fait une pause, après une période difficile et une importante remise en question de la part de plusieurs présidents de fédérations.
L’intérim assuré par Astrid Guyart
« Astrid Guyart, secrétaire générale du CNOSF, assurera la présidence du CNOSF dans cette période de transition et devra organiser un Conseil d’administration qui élira un(e) Président(e) en son sein dans les trois mois à venir, conformément aux dispositions statutaires de l’institution », explique le CNOSF, toujours dans son communiqué. « Brigitte Henriques appelle l’ensemble des membres du mouvement sportif à demeurer mobilisés sur l’objectif essentiel et primordial : la pleine réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024. »
« Je sais combien la douleur de Brigitte est grande. C’est une femme de conviction, une femme engagée, passionnée, courageuse. Elle restera à jamais la première présidente de l’histoire du CNOSF et je salue son action ancrée depuis longtemps au service du sport français », estime Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. « Il n’y a pas de vainqueur aujourd’hui. Mais il peut y avoir une victoire, celle du sursaut éthique et démocratique du CNOSF, qui doit maintenant se rassembler, rebondir avec le chemin institutionnel et démocratique qu’il choisira lors de cette AG en conformité avec ses statuts, tout en focalisant ses équipes et toutes les parties prenantes sur la préparation et la bonne livraison des Jeux, qui sont notre objectif primordial. Dès mardi soir, je réunirai au ministère le bureau exécutif du CNOSF pour faire le point, au terme de cette AG, sur les prochaines étapes et l’accompagner dans cette phase de transition, dans le respect de l’autonomie du mouvement sportif et avec détermination et sérénité. J’ai confiance dans la résilience du sport français, et suis plus que jamais à ses côtés. »
A un peu plus d’un an des Jeux de Paris, le sport français se retrouve donc sans patron. Forcément, ça fait désordre…