Dans trois semaines, Amina Zidani prendra part aux Jeux Européens. Un rendez-vous très attendu par la boxeuse de la Team SPORTMAG, en quête de son ticket pour Paris 2024.
Amina, comment allez-vous ? Où en êtes-vous dans votre saison ?
Ça va très bien, je suis en stage à Vittel et je reviens d’un tournoi en Pologne. Je l’ai très bien vécu, je l’ai abordé vraiment sans pression. Je sais que c’est un tournoi de préparation et que s’il y a des erreurs à faire, c’est sur ce genre de tournoi qu’il faut les faire. Cela permet ensuite de corriger et d’apprendre certaines choses.
Sur ce tournoi, je rentre en huitième de finale et je gagne mes trois combats. Je perds en finale, mais c’est un bon bilan. Ce que je retiens, c’est que ma médaille lors des derniers championnats du monde a été un déclic psychologique. Il suffit parfois d’un petit déclic pour que ces athlètes deviennent des piliers et qu’ils soient craints par tout le monde. De mon côté, j’attendais ce déclic qui allait me faire exploser. Maintenant, quand j’arrive sur un tournoi, je n’ai pas la pression de me demander quel tirage je vais avoir. Au contraire, quand je regarde le tirage, je pense à mon adversaire et je me dis « la pauvre, elle va affronter Amina Zidani ! »
« Le stage actuel à Vittel est très important »
Sentez-vous cette crainte chez vos adversaires ?
Complètement. Il y a deux types d’adversaires : celles qui n’ont pas peur de venir me bousculer, qui m’étudient et qui arrivent comme des championnes sur le ring, et celles qui ne font rien, qui sont tétanisées durant tout le combat. Avant, ça ne m’arrivait jamais d’avoir ce type d’adversaire.
Les Jeux Européens ont lieu dans trois semaines. Êtes-vous dans les temps en vue de ce rendez-vous ?
Je suis carrément dans les temps. Psychologiquement, j’ai eu pas mal de temps de récupération, je suis restée un bon mois à la maison, je ne m’entraînais qu’au sein de mon club. Ça m’a permis de me ressourcer. Les réglages vont principalement être techniques et tactiques pour rencontrer les meilleurs. Le stage actuel à Vittel est très important, il y a plusieurs nations représentées, ce qui permet de se préparer au mieux face à des médaillées dans plusieurs catégories.
La qualification pour Paris 2024 est déjà en ligne de mire…
C’est en effet un gros tournoi pour moi. Je vais y aller vraiment sans complexe, avec beaucoup d’impatience. J’ai hâte d’y être et surtout d’obtenir ma qualification. Le 28 juin, c’est le jour des quarts de finale. En gagnant mon quart de finale, j’aurai mon ticket olympique. J’ai très hâte.