Les championnats du monde d’escrime se sont clôturés hier à Milan. L’équipe de France ramène six médailles, dont un titre. Un bilan contrasté pour les Bleus à un an des Jeux olympiques de Paris 2024.
Voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. La France est repartie des Mondiaux d’escrime, achevés hier à Milan, avec six médailles : 1 en or, 3 en argent et 2 en bronze. Des performances en deçà par rapport aux championnats du monde 2022 au Caire où la France avait été désignée meilleure nation avec 8 médailles, dont 4 en or.
Pour le président de la Fédération française d’escrime, Bruno Gares, « c’est un bilan satisfaisant. Cela s’est parfois joué d’un rien. Toutes les armes se sont positionnées correctement dans la course à la qualification olympique. Il y a encore du travail mais nos athlètes ont souvent atteint au moins les quarts de finale et seront sans aucun doute encore plus performants à la maison l’an prochain. »
Les trois métaux en épée
l’épéiste Marie-Florence Candassamy est la seule française médaillée d’or de ces championnats du monde. Treize ans après Maureen Nisima en 2010, l’Antillaise a réalisé un parcours sans faute. « Première surprise, j’étais tellement concentrée et focus que j’ai fait abstraction de tout ce qui était autour de moi », s’est-elle confiée. Il s’agit de sa première médaille internationale.
Le champion olympique et du monde Romain Cannone, qui remettait son titre mondial en jeu, repart de ces mondiaux avec deux nouvelles médailles mondiales : le bronze en individuel et l’argent par équipe. Il est l’escrimeur français ayant eu le plus de breloques dans cette compétition. “J’espère que ça va continuer comme ça. Après je sais que le travail paye. C’est comme ça que ça marche. Il n’y a pas de potion magique », appuie l’épéiste.
Pas d’or en fleuret
Les fleurettistes Ysaora Thibus et Enzo Lefort remettaient aussi leurs titres de champion du monde en jeu. Aucun des deux n’est parvenu à le conserver, même si le fleurettiste est tout de même parvenu à glaner une médaille de bronze individuelle. En équipe, les Françaises conquièrent l’argent. Les hommes eux, ont déçu, s’inclinant dès les quarts de finale.
L’argent en sabre
Les sabreuses ont remporté une médaille d’argent, avant de viser l’or olympique à Paris. « On n’a pas réussi à trouver la faille. Les Hongroises ont été plus fortes que nous. On est tristes mais on va trouver comment les battre », a analysé Manon Apithy-Brunet. Après la médaille d’or aux Jeux européens en juin dernier, les sabreurs étaient attendus. Les Français se sont inclinés contre les États-Unis dans le match pour le bronze. Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les individualités sont passées à côté.
L’Italie transcendée
Si la France avoue avoir eu affaire à “une opposition plus importante que celle du Caire”, cela vient sans doute des escrimeurs italiens. « On avait l’appréhension de se déplacer en Italie, notre principal rival, avec une ambiance de feu dans une arène enflammée quand on a tiré les Transalpins », explique le directeur technique national de la Fédération française d’escrime, Jean-Yves Robin. Chaque soir, des milliers de supporters étaient présents. Un facteur qui a contribué aux performances italiennes puisque le pays hôte est la meilleure nation de la compétition avec 10 médailles remportée dont 4 en or.