Alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques approchent à grands pas, les délégations des pays peaufinent leur arrivée en France. Team USA s’installera dans le Val-d’Oise à Athletica (ex-CDFAS). Un partenariat loin d’être récent.
À quelques milliers de kilomètres du Colorado, siège de son comité olympique et paralympique (USOPC), les États-Unis s’installeront dans le Val-d’Oise. Plus précisément à Eaubonne, dans les locaux d’Athletica. Situé à une vingtaine de minutes en voiture, ce sera le camp de base de tout le personnel lié aux athlètes : kinés, ostéopathes, diététiciens, préparateurs physiques et mentaux, etc.
Officiellement depuis 2020, officieusement depuis 2018, les deux partis collaborent pour l’accueil des athlètes américains. « Team USA a visité une trentaine de centres sur la région parisienne et ils ont fini par nous choisir après une bonne dizaine ou quinzaine de visite entre 2018 et fin 2019 et début du contrat juste avant 2020« , raconte Arnaud Zumaglia, directeur général d’Athletica. Il ajoute : « nous avons dû faire le constat que le Val-d’Oise n’accueillerait aucune compétition sur son territoire… Alors, on s’est tout de suite mis en ordre de marche avec Marie-Christine Cavecchi, la présidente du département, pour faire valoir le territoire et la qualité de ses infrastructures.«
Un chantier colossal
Pour accueillir un pays prétendant à la première place au classement des médailles, il faut savoir être à la hauteur. Arnaud Zumaglia explique : « c’est forcément une très bonne nouvelle ! Mais on redescend très vite parce qu’il y a l’obligation de résultats et l’exigence américaine. » Si le complexe d’Athletica a été sélectionné en l’état au moment de passer l’accord, des travaux ont été nécessaires. Cela a été l’occasion de ressortir un projet vieux de 2010 pour agrandir le site.
Toute une partie du site a été repensée et rénovée. Les hébergements, la partie restauration, celle de kinésithérapie ou encore les espaces de régénération ont été agrandis et modifiés. « Au total, on a 3 fois plus de surface, dit le directeur général, on est passé de 59 à 100 chambres, 120 places assises en restauration à 250, il y a maintenant 8 salles de formation contre 4 à l’époque et des espaces de régénération et de kiné qui n’ont plus rien à voir avec ceux que l’on avait avant. » 27 millions d’euros, c’est le coût total de la rénovation des infrastructures d’Athletica. Un coût couvert par des fonds américains et les collectivités territoriales, notamment le département du Val-d’Oise. Le but était de recréer un village américain et un contexte propice à la performance
L’héritage est déjà là
La rénovation des infrastructures a été réalisée en deux temps : une première partie en mai 2023, la seconde en mars prochain. Pendant qu’une partie était en travaux, l’autre était occupée : « on devait continuer d’accueillir nos athlètes« , rappelle Arnaud Zumaglia.
Tout au long du processus, les Américains viennent en France à raison d’une fois par mois pour suivre le projet. « On est fier de pouvoir travailler avec eux ! Par-dessus tout, la relation que nous avons est quasi-amicale, au-delà du partenariat« , explique le directeur général d’Athletica.
Mais techniquement, l’héritage est déjà là. Les travaux arrivent à leur terme. Et les jeunes athlètes que la structure accueille bénéficient déjà d’une grande partie des outils qui seront mis à disposition de Team USA en juillet prochain. Arnaud Zumaglia conclut : « C’est drôle à dire mais les sportifs d’Athletica profitent déjà d’un héritage alors même que les Jeux Olympiques et Paralympiques ne sont pas passés !«