À l’aube de la première rencontre de Top 14 opposant ses protégés à l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Labit avait fait part de sa volonté de développer un jeu plus offensif cette saison. Une volonté mise à mal lors de ce premier match, avec plusieurs blessures dans ce secteur de jeu.
« Il ne faut surtout pas se brider », martelait jeudi dernier Léo Barré, arrière du Stade Français. « La saison dernière, on a accordé beaucoup d’importance à la défense, il va falloir travailler davantage dans le secteur offensif. Mettre le focus dessus », poursuivait-il, appuyé par son entraîneur, qui parlait quant à lui de « faire sauter le verrou ». À deux jours du premier rendez-vous de la saison de Top 14, le Stade Français entendait bien adopter une nouvelle identité de jeu, et proposer ainsi un rugby plus spectaculaire à ses supporters.
Un recrutement conséquent a été effectué en ce sens, avec notamment l’arrivée de l’ouvreur Louis Carbonel depuis Montpellier, ainsi que celles des ailiers Samuel Ezeala et Joe Jonas (respectivement de Pau et Biarritz). Les nouvelles ambitions parisiennes consistaient donc à davantage lâcher les chevaux devant, tout en continuant de s’appuyer sur une défense solide, véritable force du club depuis plusieurs saisons.
Trois mois d’absence pour Mathieu Hirigoyen
La défense n’a pourtant pas été rayonnante lors de ce premier match, largement perdu sur le score de 46-26. En plus de la rencontre, le club de la capitale a également perdu son troisième ligne Mathieu Hirigoyen. Sorti sur blessure, il sera opéré à priori en fin de semaine et devrait manquer environ trois mois de compétition. Une indisponibilité qui s’ajoute à celles des piliers Paul Alo-Emile, Sergo Abramishvili et Giorgi Melikidze, également touchés durant la partie. Le dernier cité a été aperçu en train de boiter le lendemain du match, en allant prendre le train pour rentrer à Paris.
Des blessures qui, bien que leurs durées soient encore incertaines, chamboulent la feuille de route du Stade Français, avec notamment deux pertes au poste de pilier droit. Afin de développer un jeu plus offensif, le capitaine Paul Gabrillagues évoquait la nécessité d’accumuler de la confiance. Les parisiens auront également besoin de repères, et ce ne sera probablement pas pour tout de suite…