Le dispositif testé depuis deux ans, visant à rajouter deux heures de sport en plus au collège en lien avec les clubs de sports des alentours, ne sera finalement pas généralisé.
Sur le papier, tout était parfait. Imaginez : le dispositif « 2h de sport en plus au collège » offrait de nouvelles opportunités d’activités physiques, ludo-sportives, à des collégiennes et des collégiens éloignés d’une pratique régulière. Déployées dans le cadre de l’accueil élargi 8h-18h, elles se déroulaient tout au long de l’année scolaire en temps périscolaire, sur des créneaux identifiés par les collèges.
Un dispositif testé, avec succès, depuis deux ans, qui s’inscrivait totalement dans la Grande Cause Nationale 2024 portant sur la promotion de l’activité physique. Seulement voilà : le test va bel et bien rester… un test. Pourtant, le dispositif était censé être généralisé à partir de la rentrée 2024 dans l’ensemble des collèges REP/REP+ volontaires (1 094 établissements éligibles) sur le territoire national.
« Le dispositif est perçu encore comme complexe à mettre en œuvre »
Dans sa note du 22 octobre, publiée le 7 novembre, le Ministère de l’Education Nationale dresse le bilan de l’expérimentation du dispositif. Un test qui a porté « sur 715 établissements volontaires a démontré la pertinence de la mesure pour les collégiens éloignés d’une pratique régulière. » Conclusion : aux yeux du Ministère, « le dispositif est perçu encore comme complexe à mettre en œuvre. » Sa généralisation n’aura donc pas lieu.
Le Ministère de l’Education Nationale souhaite désormais « recentrer ce dispositif, gratuit pour les familles, sur les seuls collèges classés en REP/REP + [Réseaux d’éducation prioritaire], territoires où le taux de licence [sportive] est le plus faible. » Et même si le Ministère assure que « la philosophie du dispositif ne change pas », c’est un sacré pas en arrière dans la lutte contre la sédentarité qui touche la jeunesse française.