Championne d’Europe Combat de Savate boxe française à Longwy, Alice Bodeveix est une tireuse heureuse : elle a désormais tout gagné dans sa discipline.
Alice, vous voilà championne d’Europe, un an après le titre mondial. Ça y est, la boucle est bouclée ?
En effet, la boucle est bouclée ! Je suis très heureuse, je m’étais dit que ce serait super de réaliser le triplé, puisque j’ai également remporté le titre de championne de France Elite A en début d’année.
Comment avez-vous vécu cette année, du titre mondial jusqu’au titre européen ?
J’ai voulu procéder étape par étape, en allant d’abord chercher le titre Elite. Je ne me suis pas relâchée, bien au contraire, j’avais la pression, car en tant que championne du monde, je voulais montrer que la patronne, c’était moi. J’avais envie de performer et d’être sélectionnée dans cette équipe de France, ce que j’ai réussi à faire. Une fois ce titre acquis, j’ai pu me focaliser sur le championnat d’Europe.
Avec la même préparation que l’année passée ?
Pas vraiment, puisque j’ai eu une grosse blessure au mois d’août, qui a vraiment perturbé ma préparation. Mentalement, c’était un peu dur sur le coup. Mais j’ai eu la « chance » de me blesser pendant le stage avec l’équipe de France. L’encadrement a donc tout de suite été là pour m’accompagner et adapter les entraînements. Les doutes se sont rapidement envolés, même si ça n’a pas été une préparation idéale.
« Je me suis mis énormément de pression »
Vient alors, le 9 novembre, cette finale européenne face à la Serbe Jelena Sedoglavic. Comment avez-vous vécu ce combat ?
Je me suis mis énormément de pression. J’ai boxé très crispée, à chaque coup, je voulais mettre de la puissance. J’ai eu beaucoup de mal à me relâcher, ça s’est vu dans la précision et dans la fluidité des enchaînements. De son côté, elle était très organisée avec des frappes sèches. C’était un peu inconfortable, mais il y a quand même quelques touches qui sont bien rentrées. Ça ne s’est pas vraiment déroulé comme on l’avait préparé, mais ça reste une victoire.
Vous projetez-vous déjà sur la suite de votre carrière ?
J’aimerais bien faire une pause en 2025 et donc ne pas repartir sur une saison. Je vais me reposer et profiter de ce titre. Mais je n’en ai pas terminé avec les rings, ça, c’est sûr. J’aimerais bien m’essayer à d’autres disciplines pieds poings, où je sais que j’ai une carte à jouer. Mais je ne vais pas arrêter la Savate pour autant, cela reste ma discipline de cœur.