Médaillée de bronze des championnats du monde de pétanque en triplette, l’équipe de France a manqué son rendez-vous à domicile.
Dans le monde de la pétanque, la France ne fait décidément plus la loi. La Thaïlande l’année passée, Madagascar cette année : les Bleus n’ont plus la recette en triplette. Pourtant, du côté de Dijon, l’objectif de Dylan Rocher, Philippe Suchaud, Henri Lacroix et Jean Feltain était bien l’or. Mais une demi-finale où les Bleus ont été martyrisés par les Malgaches en a décidé autrement.
« On est très déçus, passer à côté de ce titre en ayant mal joué, c’est dur », explique d’ailleurs Dylan Rocher. « La déception, c’est de ne pas avoir réussi à entrer tout de suite dedans pour leur mettre la pression. Il va falloir se remobiliser et revenir plus fort. » Sitôt battus, les Bleus doivent en effet penser à la suite, d’autant que la concurrence internationale est de plus en plus forte.
Jean Feltain, grande satisfaction de ces Mondiaux
Dès septembre 2025, la France a rendez-vous à Rome pour les championnats du monde doublette et tête-à-tête. Mais c’est surtout la recomposition de l’équipe triplette qui est au centre des attentions. Dimanche, Philippe Suchaud a tapé ses dernières boules sous le maillot de l’équipe de France. Trois ans après la retraite de Philippe Quintais, c’est une nouvelle légende qui se retire.
Après une ère dorée, sur quelle base les Bleus vont-ils pouvoir bâtir ? Grande satisfaction de ces Mondiaux, Jean « Moineau » Feltain a marqué de gros points en vue des prochaines échéances. Avec Dylan Rocher, il peut incarner le présent et l’avenir de cette équipe de France de pétanque. Pour Henri Lacroix, stop ou encore ? La question reste posée en triplette.
Pour renouveler le groupe France, un paquet de prétendants toque à la porte : Stéphane Robineau, David Doerr, Ludovic Montoro, Mickaël Bonetto, Christophe Sarrio ou encore Moïse Helfrick. « Il y a des légendes qui s’arrêtent, il faut se tourner vers la jeunesse », assure Dylan Rocher. « Est-ce qu’il y en a qui sont aussi bons que nos légendes ? Point d’interrogation. » Face à d’autres nations qui ont réussi leur virage générationnel, la France va rapidement devoir trouver les bons hommes. Sous peine de poursuivre son « déclassement ».