Les championnats du monde de pétanque achevés, place au bilan avec ce qu’on a aimé… et moins aimé lors de cette édition 2024 à Dijon.
Tops
Le sourire de l’Italie
L’émotion de Diego Rizzi sitôt la finale remportée dit tout de l’intensité de la quête italienne. Depuis de nombreuses années, la triplette italienne courrait après ce fameux titre de champion du monde. 2024 aura été la bonne. Diego Rizzi, Alessio Cocciolo, Andrea Chiapello et Davide Lafore sont même les seuls à être restés invaincus durant ces Mondiaux. Passés proches de la sortie en quart de finale contre le Bénin, les Italiens ont affiché ce supplément d’âme qui a manqué à certaines nations…
La revanche de Madagascar
Absents des Mondiaux depuis trois ans, les Malgaches avaient une revanche à prendre. Appliqués lors des premiers tours, les représentants de la Grande Ile sont montés en puissance au fil de la compétition. Un coup tactique parfait en demi-finale contre la France, une finale magnifique perdue de peu contre l’Italie : les Malgaches ne sont pas passés loin des Mondiaux parfaits avec une médaille d’or et une d’argent. Plus important encore : Madagascar a réussi son virage générationnel et pourra désormais s’appuyer pleinement sur Jean-François Rakotondronibé, « MVP » de ces Mondiaux.
La Hongrie débarque !
La pétanque se mondialise de plus en plus. Pourtant, soyons honnêtes, nous n’avions pas cité le Hongrois Laszlo Nagy parmi les favoris du tir de précision. Et alors que les favoris sont tombés comme des mouches les uns après les autres, le tireur hongrois, souvent le sourire aux lèvres, a poursuivi son aventure jusqu’à la finale. Un dernier duel perdu face à Jean-François Rakotondronibé, mais qu’importe : Laszlo Nagy permet à la Hongrie de décrocher sa toute première médaille dans l’histoire des championnats du monde de pétanque.
Grande première pour l’île Maurice !
Du côté de Dijon, le concours de tir de précision a été une vraie bouffée d’air frais. Exit les favoris, ce sont les « petits » qui ont fait parler d’eux. À l’image de Laszlo Nagy, Parvez Khodabaccus n’était absolument pas attendu. Pourtant, le tireur de l’Ile Maurice a réussi à s’offrir une médaille de bronze, la première pour son pays aux Mondiaux de pétanque. Malgré une polémique autour de l’arbitrage, le tireur mauricien s’est offert Diego Rizzi. Et ça, Parvez Khodabaccus s’en souviendra toute sa vie.
Flops
L’absence de la Thaïlande
C’est LE gros regret de ces championnats du monde 2024 de pétanque. En or l’année passée au Bénin, la Thaïlande n’a pas été en mesure de défendre son titre. La faute à un président de la fédération thaïlandaise dans l’œil du cyclone pour de nombreuses affaires. Quelques jours seulement avant de rejoindre Dijon, les joueurs, qui n’y sont pour rien, ont donc appris qu’ils ne pourraient pas défendre leurs chances. Forcément décevant, car on aurait aimé voir cette Thaïlande se frotter à la France, à Madagascar et à l’Italie.
Les problèmes de visas
Comme toujours, les championnats du monde de pétanque ont leur lot de nations déclarant forfaits à la dernière minute. Cette année, des pays comme l’Algérie et les Comores n’ont pas pu se rendre à Dijon. En cause : des problèmes de visas. Un problème devenu bien trop régulier pour un sport qui espère donner une image professionnelle et prétendre, à terme, se faire une place aux Jeux Olympiques…
L’état des terrains annexes
Si, dans le Zénith de Dijon, les terrains ont été au niveau, c’était loin d’être le cas pour « les autres ». Un chapiteau extérieur et des terrains qui ont pis l’eau : pas l’idéal pour de nombreuses nations qui ont évolué sur des pistes pas dignes de championnats du monde. De nombreux joueurs s’en sont d’ailleurs plaints, tandis que les « grandes nations » sont restées bien au chaud dans le Zénith.
Le remplacement de Philippe Suchaud
En lice pour un 15e titre mondial, Philippe Suchaud disputait ses derniers Mondiaux sous les couleurs de l’équipe de France. Son remplacement en demi-finale, alors qu’il était le meilleur français sur le terrain face aux Malgaches, a suscité l’incompréhension chez beaucoup de fans de pétanque. C’est sûr le banc que la légende tricolore a finalement assisté à la défaite de son équipe. Oui, Philippe Suchaud aurait mérité une meilleure sortie.