La déroute des Bleus, triomphe de l’Italie, le retour au premier plan de Madagascar, les nations émergentes… Tout ce qu’il faut retenir des championnats du monde.
Echec de la mission pour l’Equipe de France
À domicile, tout était écrit pour que les Bleus retrouvent le titre de champion du monde triplette. Dans un Zénith de Dijon acquis à sa cause, portée par le public et les symboles, comme la der’ de Philippe Suchaud ou encore la première de « Moineau » Feltain, l’Equipe de France s’arrête en demie. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Peut-être le parcours de nos Tricolores, sans réelle adversité avant ce dernier carré ? Le changement de composition, en faisant entrer Henri Lacroix après l’avoir laissé sur le banc les 1/8e et ¼ sur le banc ? La sortie de Suchaud, meilleur Tricolore jusque-là en demie ? Après coup, facile de repasser sur tous les choix. Quoi qu’il en soit, les Bleus sont tombés sur des Malgaches inévitables, bien au-dessus sur cette partie.
Retour au premier plan pour Madagascar
Après plusieurs années de sanctions, Mada a fait son grand retour sur la scène internationale. Avec succès, puisque la délégation de la Grande Île ramène l’or au tir de précision et l’argent en triplettes. De la malchance en finale, ajoutée à ce flair italien, a finalement privé les Malgaches du doublé. Ce comeback s’est préparé à domicile, avant cette tournée estivale pleine de succès sur les Nationaux cet été. Le choix d’ajouter Christian Andriantseheno au groupe a été un vrai atout, pour apporter cette expérience et ce calme nécessaire dans les moments chauds, pour des joueurs jeunes et encore peu éprouvés à ce niveau d’enjeu. À l’arrivée, la stratégie ultra-offensive malgache aura payé et impressioné, avant de les faire déjouer à quelques boules du titre suprême. La concurrence internationale est prévenue, Madagascar est bel et bien de retour au sommet.
La vita è bella
Résilience, talent, intelligence tactique… La Squadra Azzura a fait parler son ADN pour aller chercher ce titre tant attendu. Après une phase de poule passée invaincue, ce quart de finale remporté sur le fil (13-12) face au Bénin est un déclic, surtout dans les attitudes plus que dans le jeu, déjà doté des talents de son trio titulaire. Un autre moteur : la déception de Diego Rizzi sur le tir de précision, éliminé sur ce qu’il estime être une erreur d’arbitrage. Du point de vue des observateurs, disons que le doute subsiste…
Toujours placés ces dernières années sur la scène internationale, les Italiens montent enfin sur la plus haute marche en triplette. Le duo Rizzi-Cocciolo, déjà titré en doublette, a pu compter sur un excellent Andrea Chiapello, aussi flegmatique qu’efficace, prompt à provoquer la réussite, à l’image de cette finale et ces dernières boules de la victoire, jouées dans un calme et une sérénité impressionnants. En 2022, c’est déjà lui qui avait claqué le carreau gagnant, en finale des Masters de Pétanque. Après toutes ces années à courir après, l’Italie a enfin sa consécration.
Des nations émergentes
Avec cette médaille de bronze, la Tunisie a prouvé qu’elle était aussi une nation majeure sur la scène internationale. Pour l’île Maurice, c’est en revanche une révélation. Les Mauriciens ont remporté la Coupe des Nations, avec 8 victoires en 12 rencontres sur l’ensemble de la compétition, dans les pas de Parvez Khodabaccus, médaillé de bronze au tir de précision. Le finaliste, Tahiti, aura également embêté Madagascar. Enfin, si des nations importantes comme Monaco ou l’Espagne ont contre-performé, c’est à incomber également à leurs adversaires, comme le Luxembourg, le Canada ou encore la Côte d’Ivoire. Après ses titres mondiaux à domicile l’an passé, le Bénin a encore prouvé sa place au sommet, avec cette élimination aux portes du dernier carré.