Edgar Grospiron a confirmé qu’il est officiellement candidat à la présidence du COJOP des Alpes françaises 2030.
La piste Martin Fourcade désormais mise de côté, qui pour prendre la présidence du COJOP des Alpes françaises 2030 ? En vue du résultat le 18 février prochain, une dizaine de noms sont en lice. Parmi eux : Edgar Grospiron, qui a officialisé sa candidature. « Certains médias ont annoncé dès la semaine dernière que ma candidature était acquise, alors que j’en étais encore à étudier le dossier et à rencontrer de multiples interlocuteurs », explique Edgar Grospiron. « Or, c’est le CNOSF qui m’a approché. Je n’ai rien demandé, rien sollicité, même si je suis touché et honoré qu’on fasse appel à moi. Je ne pouvais pas me décider aussi vite. »
« Quelle place pour mon couple et ma famille dans cette aventure Alpes 2030 ? »
Le champion olympique de ski de bosses d’Albertville, en 1992, a donc préféré prendre son temps. « J’ai eu besoin de ces huit jours pour me plonger dans le projet et répondre à beaucoup de questions : que devient mon activité de conférencier, que j’exerce depuis 20 ans ? Quid du projet de développement sur 10 ans que je commençais à lancer ? Quelle place pour mon couple et ma famille dans cette aventure Alpes 2030 ? », souligne le principal intéressé. « Le soutien de mon épouse était une condition sine qua non de mon accord. Si je suis candidat aujourd’hui, c’est parce que je sais que mes proches (j’ai 4 enfants) seront à mes côtés pendant ces cinq ans, et qu’eux savent qu’ils conserveront toute leur place dans ma vie, en particulier deux garçons, qui n’ont que 4 et 7 ans. »
La candidate actée, place désormais à un tout autre travail : convaincre autour d’un projet solide. « Ce projet ambitieux et collectif a besoin d’un leader qui sait motiver et fédérer. J’ai déjà été confronté à cette situation lorsque j’ai pris la direction de la candidature d’Annecy 2018. Le projet était à l’arrêt et personne ne voulait monter à bord. Il m’a fallu fédérer, convaincre, embarquer un maximum de compétences pour remettre le projet sur de bons rails. Cela nous a pris 6 mois pour enfin présenter un dossier dont on pouvait être fiers », confie Edgar Grospiron.
« Il faut aller vite, fédérer et embarquer tout le monde autour d’une vision »
Du côté des Alpes françaises 2030, le projet a clairement pris du retard et le cas Martin Fourcade n’a rien arrangé. « Il faut aller vite, fédérer et embarquer tout le monde autour d’une vision (claire et pragmatique). Il me faut pouvoir avancer en bonne intelligence avec les différentes parties prenantes, la gouvernance doit être limpide », martèle Edgar Grospiron. « Il faut surtout éviter d’installer une gouvernance qui risquerait de nous ralentir, peut-être de nous diviser, ou d’accoucher de compromis insatisfaisants. » Des mots forts… mais suffisants pour convaincre ? Réponse dans quelques jours.