Nommé président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques des Alpes françaises 2030, Edgar Grospiron est un homme heureux et particulièrement enthousiaste à l’heure de se lancer dans le défi de sa vie.
Edgar, vous vivez en véritable marathon depuis le 18 février, une vraie cadence de sportif de haut niveau ! Comment vivez-vous cette période depuis votre nomination ?
C’est assez fou ! C’est assez grisant de repartir à 200% dans un projet aussi dingue. Le marathon a été surtout médiatique avec la conférence de presse puis deux jours dans les différents médias. Puis, le vendredi, soit trois jours après la conférence de presse, je me suis posé et je me suis dit : « attention, il n’y a pas d’organisation, pas de bureau, on vient à peine de déposer les statuts, il n’y a pas encore de salarié ». C’est une vraie start-up ! On doit tout retravailler de fond en comble pour être capable de confirmer tout ce qui a été fait. Le fait de devoir tout construire de zéro, ça ajoute au côté fantastique du projet.
Lorsque David Lappartient vous a contacté à propos de la présidence du COJOP, qu’est-ce qui est passé par votre esprit ?
Ma crainte, c’était que toute ma vie, tout ce que j’ai construit depuis des années, soit complètement balayé par ce projet-là. J’avais vraiment peur que cette aventure soit avant tout destructrice pour moi, pour mon épouse, mes enfants, et tout ce que j’ai fait depuis quinze ans. Je me suis évidemment demandé si le jeu en valait la chandelle. Mais j’ai finalement accepté, car je me suis rendu compte que ce n’est pas le projet qui mettait en péril tout cela, c’est plutôt la manière dont je vais l’aborder le vivre. Et ce projet, je ne veux pas le vivre seul. On s’est mis d’accord avec mon épouse sur les conditions pour que ce soit une aventure qui nous renforce. Quand on a posé la problématique de cette façon-là, j’ai basculé de la peur à l’enthousiasme.
« Quand cette machine se met en route, elle est inarrêtable »
Le projet Annecy 2018 s’était soldé par un échec et une démission de votre part. Cette fois, qu’est-ce qui est différent ? Qu’est-ce qui peut permettre aux Alpes françaises 2030 d’être une réussite ?
Cette fois, on a les Jeux et il faut les organiser. C’est donc un contexte totalement différent, que j’aborde d’une manière différente. Ce n’est plus la même approche, ni la même problématique. Je n’ai absolument aucun doute sur le fait que ces Jeux auront lieu dans de très bonnes conditions. Quand cette machine se met en route, elle est inarrêtable. D’avoir été le patron des Jeux d’Annecy m’a permis de mettre le pied à l’étrier. Et aujourd’hui, avec cette aventure des Alpes françaises, je boucle la boucle. Cela montre que dans la vie, il ne faut jamais rien lâcher. J’ai démissionné d’Annecy, mais je me retrouve quelques années plus tard à mettre en place ce qu’auraient dû être les Jeux d’Annecy. C’est un sacré signe du destin qui est sorti de nulle part. Il faut savoir qu’une quinzaine de jours avant ma nomination, il n’y avait rien du tout, je n’avais aucune ambition personnelle pour ce poste. On est venu me chercher, et aujourd’hui que cela ait été le cas.
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