Après une année 2017 très satisfaisante, le boxeur Alan Berrou aborde 2018 avec de nombreux challenges à relever. Entretien.
Quel bilan en dressez-vous de votre année 2017 ?
En 2017 j’ai participé aux championnats de France en Low Kick et Full Contact et je suis devenu champion de France dans les deux disciplines. J’ai été retenu pour les sélections équipe de France et ai réussi les différents tests. J’ai eu la possibilité de participer aux championnats du Monde WAKO dans la discipline que je souhaitais, et j’ai choisis le Full Contact alors que je préfère le Kickboxing. Ce choix a été fait dans l’optique d’un nouveau défi car j’avais déjà été champion du Monde en KickBoxing et je voulais tenter ma chance dans un autre sport. J’ai donc participé aux championnats du Monde WAKO en novembre dernier et me suis incliné en quart de finale contre le champion en titre russe, spécialiste de cette discipline. Une année sportive très bonne et complète avec 2 titres de champion de France, membre de l’équipe de France et une participation aux championnats du Monde. Cette année 2017 ma donc motivé à faire encore mieux pour la suite.
Quels sont vos principaux objectifs en 2018 ?
Dès ce début d’année, et plus précisément le 3 février à Lorient, je combattrai pour une ceinture mondiale de savate pro. Voilà pour moi le plus gros objectif de la saison et de ma vie sportive. Je poursuivrai par le championnat de France de kickboxing professionnel et j’espère pouvoir combattre à l’étranger dans n’importe quelle discipline avant l’été.
Comptez-vous participer aux JO 2020 à Tokyo ?
J’aurais réellement aimé participer aux JO une fois dans ma vie car je pense qu’il s’agit de la plus belle des compétitions au monde, mais également le rêve de tous, enfant comme adulte. Malheureusement pour moi, je n’ai pas choisi le bon sport. En effet, seule la boxe anglaise est représentée et je ne suis pas spécialiste de ce sport.
Dans quels domaines devez-vous encore progresser ?
Je cherche à progresser dans tous les domaines car pour moi le meilleur boxeur doit être le plus complet possible. Après, j’aimerais progresser d’avantage sur la finition des combats, mettre KO mes adversaires alors il faut travailler la puissance, la précision, le coup d’œil…
Comment conciliez-vous vos études et la boxe de haut niveau ?
Avant c’était plus compliqué car je devais faire les deux en même temps. Il fallait donc une organisation et une motivation au top niveau ! Maintenant c’est un peu plus simple. J’ai obtenu mon Master en préparation physique nutritionnelle et mentale. Ainsi, cette année, je me suis consacré à ma pratique sportive. J’organise mon planning bien plus librement, mais la charge de travail qui était déjà élevée est devenue encore plus importante ayant plus de temps. Je donne des cours de boxe à des associations dans la semaine mais, en me réveillant plus tôt, je peux faire mon sport. C’est toujours une question de volonté et d’organisation ! En contrepartie, je ne sors que très peu souvent avec mes amis car je dois respecter mon planning bien chargé.
Quel regard portez-vous sur le début de carrière professionnelle de Tony Yoka ?
Je trouve qu’il fait un très bon début de carrière, tout simplement parce qu’il gagne tous ses combats et que sa boxe s’améliore à chaque fois. Maintenant, j’ai hâte de le voir boxer contre le plus haut niveau mondial. D’ici quelques temps, il arrivera au plus haut niveau j’en suis persuadé. D’ailleurs, s’il souhaite une préparation physique spécifique, je suis disponible !
Propos recueillis par Arnaud Lapointe