En effaçant 5,90 m au deuxième essai, Renaud Lavillenie a décroché son troisième titre mondial indoor et devient le deuxième perchiste à conserver son titre après Sergueï Bubka. Il entre encore un peu plus dans la légende de l’athlétisme français…
Deux ans qu’il n’avait plus goûté à la plus haute marche du podium en grand championnat, une éternité pour un champion comme Renaud Lavillenie, deuxième aux Jeux de Rio et troisième aux Mondiaux de Londres. Le voilà de retour au sommet, au terme d’un concours interminable qu’il aura marqué de sa maîtrise. « Je me suis vraiment plaisir car j’ai contrôlé. A aucun moment, je n’ai été dans le doute. Mais ça n’est pas un concours où il suffisait de claquer des doigts pour gagner. C’était la compétition de l’année. Et aujourd’hui, je n’ai pas failli. Depuis un an et demi, beaucoup de choses ont changé dans ma vie. Mais j’ai toujours cette envie de gagner ».
Dans une finale qui va être d’une densité impressionnante avec six athlètes à 5,80 m ou plus, le sauteur du Clermont Athlétisme Auvergne réussit une entame parfaite, effaçant au premier essai 5,70 m puis 5,85 m. Un sans-faute qu’il est le seul à réaliser. A ce moment, sept athlètes sont encore en lice mais ils ne sont que deux à avoir passé 5,85 m : l’Américain Sam Kendricks et le Polonais Piotr Lisek. Au premier essai, échec pour tout le monde. Au deuxième, Renaud Lavillenie, rythme parfaitement sa course d’élan et franchit la barre sans la toucher. Après le troisième échec de Lisek à 5,90 m, Sam Kendricks, le champion du monde en titre, est le seul à pouvoir encore battre le Français. Il fait logiquement l’impasse pour s’attaquer à 5,95 m. Sans réussite. Clin d’œil du destin, le classement est exactement le même que lors de la dernière édition, avec Renaud Lavillenie devant Sam Kendricks et Piotr Lisek (5,85 m tous les deux)…
La rédaction