Pour cette deuxième journée de course du Nice UltiMed 2018, les équipages de Sodebo Ultim’ et IDEC SPORT ont parcouru les 325 milles séparant Marseille du Sud de la Sardaigne à une moyenne de 27 noeuds. L’équipage de Thomas Coville a franchi le deuxième point de passage obligatoire 1h45 avant celui de Francis Joyon…
Quand ils sont lancés à pleine vitesse, les maxi trimarans modernes changent les notions de distance. Sodebo Ultim’ et IDEC SPORT l’ont prouvé hier sur ce Nice UltiMed 2018, puisqu’ils ont mis à peine une douzaine d’heures pour rallier Marseille au Capo Spartivento, au Sud de la Sardaigne, soit une navigation de 325 milles. C’est dans un vent soutenu (plus de 30 nœuds) et sur une mer chaotique que les douze marins (six par bateau) ont dévalé ce jeudi la piste méditerranéenne.
1h45 d’écart à la marque Capo Spartivento
Avant-hier, Sodebo Ultim’ avait franchi le premier point de passage à Marseille avec 28 petites minutes d’avance sur IDEC SPORT. La grande cavalcade vers le Sud de la Sardaigne a permis au leader d’accroître son avance. Thomas Coville et ses équipiers n’ont pas flanché, alignant une belle vitesse et envoyant aux bons moments les empannages de recadrage. L’équipage de Sodebo Ultim’ a bien maîtrisé son sujet et a résisté à la pression des hommes de Francis Joyon. C’est à 14h55 (heure française) que Sodebo Ultim’ a franchi la deuxième marque de parcours au Sud de la Sardaigne (Capo Spartivento), suivi 1h45 plus tard par Francis Joyon et ses équipiers (passés à 16h40).
Un passage devant Nice cette après-midi
Les deux équipages remonteront ensuite le long de la Sardaigne puis de la Corse, dans des conditions de vent et de mer plus maniables, puis ils passeront au Cap Corse dans la matinée. La traversée jusqu’au continent se fera au travers, dans un vent soutenu. Parcourir la centaine de milles séparant le Cap Corse de Nice ne prendra que quelques heures aux Ultimes. Les équipages repasseront devant Nice entre 11h et 16h (une estimation qui sera affinée au fil des heures). Ils entameront alors une deuxième boucle vers Marseille avant de revenir à Nice passer la ligne d’arrivée, samedi après-midi.
Bernard Stamm – Equipier sur IDEC SPORT :
« La descente au portant entre Marseille et le Sud de la Sardaigne a été très tonique, on a eu des claques à 40 nœuds de vent et c’est allé très vite sur une mer chaotique. Il a fallu empanner à plusieurs reprises pour se recaler. Dans un vent si fort, cette manœuvre n’est vraiment pas évidente sur un Ultime, alors on a bien fait attention pour ne surtout rien casser. Sodebo Ultim’ a pris les devants avant la marque de Marseille puis a été un peu plus rapide que nous au portant. Mais nous nous accrochons, nous restons concentrés pour tirer les bons bords et faire marcher au mieux le bateau. »
La rédaction