Le 9 février prochain, le Trophée Andros fêtera ses 30 ans du côté du Stade de France à l’occasion d’un événement exceptionnel. Créateur et organisateur du Trophée Andros, Max Mamers se confie sur ce gala et revient sur l’histoire de cet événement trentenaire.
Le Trophée Andros a 30 ans. Vous attendiez-vous à une telle longévité ?
Pas du tout ! Lorsque l’on a lancé l’épreuve avec Frédéric Gervoson, on s’est simplement tapé dans la main en ne sachant pas combien de temps ça allait durer. Ça pouvait être un an, deux ou trois ans… finalement, la formule mise en place a bien fonctionné et l’événement s’est installé en prenant progressivement de l’ampleur. Trente ans après, nous sommes toujours là.
Qu’est-ce qui vous a donné l’idée du Trophée Andros ?
J’étais pilote professionnel et je participais déjà à des courses sur glace à mon époque. Il existait plusieurs épreuves informelles et l’idée du Trophée Andros a donc été de rassembler tout le monde sous la même bannière. Notre événement permettait ainsi de déterminer quel était le meilleur glisseur en proposant un tournoi.
Selon vous, qu’est-ce qui a attiré les pilotes reconnus, mais aussi des personnalités tout au long de ces années ?
Je pense que c’est avant tout parce que le Trophée Andros est un événement unique en son genre. Piloter à grande vitesse sur la glace, en dérive, c’est une sensation toute particulière à laquelle ont vu goûter de nombreuses personnes au fil des années. Je pense à des personnalités d’autres sports comme Henri Leconte, qui n’étaient pas là pour gagner, mais pour découvrir notre épreuve et prendre du plaisir.
En 30 ans d’organisation, quel est votre meilleur souvenir ?
En autant d’années, il y en a forcément beaucoup ! Je pense à la première fois que nous avons fait le Stade de France. Ce n’était pas gagné, car personne n’avait jamais fait ça. On avait invité des pilotes dont ce n’était pas l’ADN, je pense en particulier à Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1. C’était sans doute parce que ce n’était pas gagné d’avance, mais que l’événement s’est avéré exceptionnel que cela reste un excellent souvenir.
Justement, retour au Stade de France le 9 février pour fêter les 30 ans. Quel sera le programme de cet anniversaire ?
Nous organisons une course de gala en réunissant quelques-uns des plus grands noms du sport automobile français. Sébastien Loeb sera là, tout comme Alain Prost, Yvan Muller ou encore Olivier Panis. Sébastien Ogier, qui vient de rejoindre Citroën en WRC, sera là pour montrer sa nouvelle voiture au public. Le chanteur Claudio Capéo sera aussi de la partie pour une animation exceptionnelle, puisqu’il va à la fois chanter et piloter au cours de la soirée. Tout cela est une façon de montrer au public parisien qu’il est encore possible de voir de près des stars du sport automobile.
L’électrique fête lui ses 10 ans sur le Trophée Andros. Est-ce une catégorie qui prend progressivement le dessus ?
Il est clair que c’est l’avenir. Comme nos courses se déroulent sur des formats courts, il est clair que le Trophée Andros fait partie des compétitions éligibles à l’électrique. Ce sont des voitures de plus en plus compétitives qui rivalisent désormais avec les thermiques. Nous avons fait preuve d’innovation sur ce sujet et on voit le résultat aujourd’hui avec des voitures électriques qui se battent pour la victoire.
Le Trophée Andros peut-il durer 30 ans de plus ?
On verra bien, déjà au niveau climatique. Le réchauffement climatique ne joue pas vraiment en notre faveur, puisque nous avons besoin de froid. Cela devient de plus en plus difficile d’avoir des températures négatives, c’est aujourd’hui notre première préoccupation. Après, sans parler de cela, je suis incapable de vous dire combien de temps le Trophée Andros pourra encore durer. C’est comme lorsque nous l’avons créé, nous ne faisons pas de plans sur l’avenir. Ce qui est sûr, c’est que nous pouvons compter sur Andros, un partenaire d’une fidélité sans faille, pour nous aider afin que cet événement continue sa route.