La situation du mouvement sportif en Haute-Garonne, le sport santé, l’Agence nationale du sport, tous ces sujets sont abordés avec Brigitte Linder, présidente du CDOS 31.
Quelle est la situation du CDOS de la Haute-Garonne ?
Le CDOS regroupe 76 comités départementaux et environ 3 600 000 licenciés. Nous sommes le plus gros département de la région Occitanie, sur un territoire compliqué avec une grosse métropole, Toulouse, et une zone rurale importante. Depuis la création du CROS Occitanie, une nouvelle dynamique s’est créée entre les 13 CDOS qui partagent leurs actions et agissent avec la même synergie. Comme tous les CDOS, nous accompagnons les comités départementaux et plus généralement le mouvement sportif, afin de soutenir leur développement sur le territoire.
De quelles manières les soutenez-vous ?
Tous les deux ans, nous organisons des sondages auprès des comités pour évaluer leurs besoins et prendre conscience des difficultés rencontrées, puis nous bâtissons nos programmes en fonction des réponses. Nous mettons en œuvre les formations au CROS, ainsi que notre propre programme, dont l’aide dans l’organisation des événements.
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Quand un membre d’un comité ou d’un club veut savoir s’il est en capacité d’embaucher un salarié et dans quelles conditions, nous l’orientons vers notre partenaire l’association Profession sport animation 31 qui fait une étude des besoins, accompagne également la mutualisation et la gestion de l’emploi pour un prix raisonnable. Grâce à notre agrément service civique, nous envoyons des jeunes en mission auprès d’un comité ou d’un club. Nous sommes passés de 30 à 40 jeunes en service civique cette année et, parmi ceux en mission en 2018, deux sont actuellement en CDI et un en CDD renouvelable.
Faites-vous également un travail de communication et d’informations ?
Nous communiquons beaucoup sur la nouvelle Agence nationale du sport, récemment créée, car c’est un sujet qui préoccupe. Nous avons mené cinq réunions ce mois-ci avec la Direction départementale de la jeunesse et des sports et nous avons été surpris de voir que des comités départementaux et des clubs ne savent pas si leur fédération fait partie de l’expérimentation 2019 autour des financements du Centre national pour le développement du sport. Ils ne savent pas vers quels critères s’orienter pour faire leur demande de financements au CNDS alors que la plateforme ferme le 26 mai.
Organisez-vous des événements destinés au grand public ?
En Haute-Garonne, nous organisions la plus grosse manifestation « Sentez-vous Sport » derrière Paris, à la Prairie des filtres de Toulouse, avec une cinquantaine disciplines encadrées par 380 bénévoles. En septembre prochain, le CDOS veut faire un gros événement, cette fois dans la zone d’Argoulets où se trouvent des stades, la Maison du judo, la Maison du rugby et une piscine qui nous permettra de faire des baptêmes de plongée dans le cadre du plan ministériel « J’apprends à nager ». Depuis octobre dernier, nous travaillons sur ce projet en lien avec la Ville de Toulouse, les Directions régionale et départementale jeunesse et sport de la Préfecture et le CROS, pour faire une belle promotion de Paris 2024.
De tels événements sont-ils un moyen pour attirer de nouveaux licenciés ?
J’espère que l’Agence nationale du sport va mettre en place une politique de rapprochement, sachant que l’un des objectifs autour des JO de 2024 est de compter 3 millions de pratiquants supplémentaires en France. Des clubs disparaissent des fédérations, en particulier ceux qui ne pratiquent pas de compétition, mais uniquement du loisir. Elles doivent évoluer, proposer des services pour qu’ils restent.
Plus d’informations > site du CDOS de la Haute-Garonne
Au CDOS, nous voulons inciter les gens à faire du sport, en mettant la santé en avant. Nous communiquons beaucoup sur les manifestations de nos comités départementaux en offrant des goodies, ainsi qu’en proposant des quizz et des jeux concours. Dans le cadre du plan sport et territoire, le CDOS va construire un projet pour entrer dans les entreprises. Nous avons déjà aidé le CDOS du Tarn-et-Garonne à accompagner le groupe Lactalis à Montauban dans l’élaboration d’un programme pratique pour ses salariés.
Le CDOS participera-t-il à l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024 ?
Nous sommes prêts à nous impliquer dans l’organisation des JO, étant labellisés par le CNOSF, mais il faut avoir les informations et les moyens. On sait déjà que Toulouse accueillera des matchs des tournois de football, mais pour l’heure, nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Nous sommes plus concentrés sur l’Agence nationale du sport.