Finaliste en 1999 et vainqueur en 2001, Sébastien Grosjean entretient une histoire forte avec la Coupe Davis. Il s’apprête désormais à vivre la finale 2018 entre la France et la Croatie en tant que consultant pour beIN SPORTS.
La France est-elle favorite de cette finale ?
Je pense vraiment qu’il est difficile de dégager un favori de cette finale. Les Croates ont de bonnes individualités avec Marin Cilic et Borna Coric notamment. Mais on sait que la France est capable de se sublimer sur ce type de rendez-vous. De plus, on joue sur terre battue, qui n’est pas la surface préférée des Croates, notamment de Cilic. C’est donc une finale plutôt ouverte ; je pense qu’on est vraiment sur du 50/50.
Comment allez-vous vivre cette finale avec beIN SPORTS ?
En tant que consultant, un rôle que j’apprécie beaucoup. Tout au long de l’année, je suis aussi coach et directeur de tournoi, mais j’apprécie le fait d’être consultant, car ça me permet de voir beaucoup de matches, de mieux connaître les joueurs, leurs qualités et leurs spécificités. C’est donc parfaitement complémentaire avec mon rôle de coach. Et puis, j’étais là au début de l’aventure beIN SPORTS, j’ai commenté les Masters 1000 et Wimbledon notamment. Assister à la Coupe Davis avec cette chaîne est un grand moment et une fierté.
« Lille est devenu un lieu à part »
La finale se déroule à Lille : est-ce en train de devenir un lieu historique du tennis français ?
Je le pense. Avec cette configuration, une finale prend une nouvelle dimension, l’ambiance est exceptionnelle dans ce Stade Pierre-Mauroy. C’est peut-être un peu rageant pour d’autres villes qui auraient aimé postuler pour accueillir cette finale, mais Lille est devenu un lieu à part en proposant ce type de configuration que l’on n’a pas l’habitude de voir dans le tennis. Et puis, ça fait l’unanimité chez les joueurs, qui se sentent poussés par le public. C’était donc logique de venir à Lille pour cette finale.
Quels souvenirs gardez-vous de la Coupe Davis en tant que joueur ?
Des bons et des moins bons (rires). Je pense bien sûr à la finale perdue en 1999, puis à celle gagnée deux ans plus tard face aux Australiens. Mais je dirai surtout que je garde beaucoup de souvenirs de chaque match de Coupe Davis. C’est une compétition qui m’a marqué et qui, je pense, marque chaque joueur, car on a la chance de représenter son pays. Toute l’année, on est un peu « seuls » sur le circuit, et là on fait partie d’une vraie équipe qui a un véritable objectif : gagner la Coupe Davis. La victoire en 2001 m’a permis de basculer dans une nouvelle dimension, médiatiquement notamment, et cela reste un des moments les plus forts de ma carrière, et même de ma vie.