S’adapter aux changements du sport et avancer dans la bonne direction, telles sont les intentions du Mouvement olympique et sportif breton qui a lancé un projet de nouvelle gouvernance à l’automne 2018. Le credo : s’unir pour accompagner au mieux le sport d’aujourd’hui.
Les façons de pratiquer et d’appréhender le sport évoluent. Les acteurs du Mouvement olympique et sportif territorial (MOST) de Bretagne l’ont bien compris et se lancent dans une nouvelle gouvernance. Présenté en octobre 2018 à Loudéac dans les Côtes-d’Armor, le projet, issu d’un diagnostic local d’accompagnement effectué sur 10 mois et soutenu par différents partenaires financiers et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, réunit le CROS, les CDOS et les comités et ligues de dix disciplines. « Ça n’avait pas encore été fait sur le territoire national », indique Caroline Vincent, directrice du CROS Bretagne.
Être dans le présent
Cette nouvelle gouvernance doit déterminer le club de demain dans une vision prospective, mais pas uniquement : « Il s‘agit d’un dialogue entre tous les acteurs pour le développement du sport, dès aujourd’hui », insiste la directrice du CROS. Évolution des envies des pratiquants, l’importance grandissante du numérique, la diminution des financements publics, l’évolution des territoires, la nouvelle gouvernance du sport à venir… Afin de faire face à ces changements et pour répondre aux mieux aux besoins actuels des pratiquants et des clubs, le mouvement sportif doit s’unir plus que jamais et proposer une nouvelle stratégie territoriale. « L’objectif est d’engendrer un cercle vertueux et d’alimenter un centre de ressources collectif où chacun fait remonter les informations et les expertises », décrit Caroline Vincent.
Un guichet unique
Le CROS Bretagne et les quatre CDOS redéfinissent leur offre d’accompagnement : « Une partie des missions sont déjà réalisées, mais il faut les compléter », résume la directrice du CROS. Ces comités sont centres de ressources pour des informations concernant la vie associative, par exemple, et organisent déjà des formations comme le Certificat de formation à la gestion associative. Mais, il faut « encore plus communiquer », ajoute Caroline Vincent. « C’est pourquoi nous voulons créer une plate-forme où toutes les informations seraient réunies au même endroit, comme un guichet unique avec un seul interlocuteur. »
Analyser le sport et regarder vers l’avenir
Le MOST animera également l’observatoire du sport en lien étroit avec l’État et les collectivités territoriales, allant des conseils régionaux et départementaux aux communautés de communes, pour analyser le sport en Bretagne et recueillir des données. Le but est nouvelle fois d’accompagner le développement du mouvement sportif. Un bilan sera présenté en fin de saison, en juin ou juillet. Le MOST regarde aussi vers l’avenir et souhaite accompagner le sport et le club de demain quelle que soit sa forme, réelle ou virtuelle, ses lieux hybrides et sa communauté sportive. Pour cela, il lance le Lab Sport Innovation Horizon 2030.
Les bons comptes du sport breton
Plus de 900 000 pratiquants licenciés, près de 9 000 clubs… la Bretagne affiche un des meilleurs ratios sportifs licenciés/population en France. Autres bons chiffres, économiques cette fois, en 2015, le sport a généré 2,2 milliards d’euros, soit 3,3% du PIB régional. Il représentait 21 000 emplois équivalent temps plein.