Paul Laugier a imaginé la tablette et l’application Yukti qui permet aux éducteurs et éducateurs dans des clubs sportifs de conserver leurs croquis de séances d’entraînement. Il donne plus d’explications.
Ancien joueur de football de niveau CFA, Paul Laugier est passé sur le banc et a découvert les contraintes des éducateurs. « Quand j’ai passé mon diplôme, j’ai pris conscience qu’il manquait des outils adaptés pour créer des séances d’entraînement », explique-t-il. « Les éducateurs font des croquis qu’ils reproduisent ensuite sur internet ou mettent dans des classeurs. » C’est alors que Paul Laugier a eu l’idée d’une tablette sur laquelle l’entraîneur peut poser sa feuille et dessiner le schéma de sa séance d’entraînement. Le croquis est ensuite numérisé et peut être retrouvé sur un portable ou sur un ordinateur. C’est ainsi que Yukti a vu le jour.
« Capitaliser sur les acquis »
« Dans tous les sports, les entraîneurs planifient un thème à travailler sur une période donnée et après il crée la séance en elle-même avec les objectifs à atteindre », décrit celui qui est également coach des U18 à La Clermontoise football dans l’Hérault. « Grâce à Yukti, la séance est archivée et renvoyée sur le téléphone. Cela permet de capitaliser sur les acquis. L’autre avantage, c’est que tout le monde dans le club peut voir ces séances et s’inspirer du travail des autres. » Pour faire aboutir son projet, Paul Laugier a pris contact avec ISKN, une start-up grenobloise pour développer les tablettes et l’application a été lancée fin 2019.
Des tests sur le marché
Paul Laugier teste le marché pour connaître l’appétence pour son concept. « À la base, c’est plutôt destiné aux clubs amateurs, mais on se rend compte qu’ils sont un peu craintifs, qu’ils attendent le feedback des professionnels ou le retour d’autres éducateurs. Alors on veut toucher les clubs professionnels de la région », explique-t-il. Initialement conçu pour le football, Yutki s’ouvre pour d’autres sports. « J’ai rencontré le Comité de handball de l’Hérault, par exemple », raconte Paul Laugier. « Je laisse l’outil pendant deux ou trois semaines aux personnes intéressées pour qu’elles le prennent en main et fassent des retours. »