Le semi-marathon Grenoble-Vizille se réinvente en s’adaptant au contexte sanitaire. Entretien avec Eric Le Pallemec, gérant d’Idée Alpes organisateur de l’événement, qui nous explique comment a été pensée l’édition 2021 de l’épreuve iséroise.
Comment avez-vous imaginé la version 2021 du Grenoble-Vizille ?
Elle est née d’une réflexion entre Idée Alpes et l’Entente athlétique Grenoble. On ne pouvait pas organiser cette manifestation comme on en a l’habitude. Mais, il était difficile d’envisager deux années blanches de suite après l’annulation en 2020. On a un public qui nous suit depuis 2013, il fallait trouver le moyen d’exister en donnant du sens à notre action. Pour le côté solidaire, on a décidé de reverser 100% des inscriptions à une association qui est avec nous sur l’épreuve comme structure de secours mais aussi au cœur de la lutte contre la Covid-19. Ensuite, la question était de savoir ce qu’on allait faire. Entre Grenoble et Vizille, il y a un vrai terrain de jeu avec une multitude de parcours pour proposer aux marcheurs comme aux coureurs d’aller pendant quatre semaines se tester sur des parcours.
Concrètement, comment organisez-vous cette manifestation ?
On a choisi quatre parcours : deux itinéraires au départ d’Echirolles (8 et 15km) et deux autres au départ de Vizille (10 et 16km). Ces parcours sont balisés aux couleurs du Grenoble-Vizille. On a mis des bornes sur ces circuits et les participants s’inscrivent sur l’application Isère Outdoor. Par un système bluetooth, ils vont pouvoir suivre l’itinéraire et se chronométrer. Ils pourront faire autant de parcours qu’ils veulent pendant quatre semaines.
Avez-vous déjà des retours ?
D’abord les partenaires sont très contents qu’on ait donné du sens à notre démarche. On a 230 coureurs inscrits avant même d’avoir commencé. Les échos qu’on a de ceux qui ont été sur le parcours dimanche sont positifs. J’ai eu un retour de Nicolas Martin (vice-champion du monde de trail et parrain du Grenoble-Vizille) qui a inauguré les parcours. Il trouve que c’est bien de changer un petit peu.
Fallait-il faire preuve d’imagination et d’une importante capacité d’adaptation pour imaginer le Grenoble-Vizille ainsi ?
On est dans la capacité de proposer quelque chose en tout état de cause. On traverse deux années difficiles et on a envie d’exister. L’ADN de notre métier est de proposer une activité sportive et conviviale à tout à chacun. Depuis un an, on a du mal à l’exercer. On ne connaît pas l’issue de cette crise. On arrive à exister à travers ce type de manifestation.