Président du CROS Région Sud, Hervé Liberman est également depuis plusieurs semaines président de la Conférence Régionale du Sport Provence Alpes Côte d’Azur, une instance mise en place dans le cadre de la nouvelle gouvernance du sport. Focus sur le rôle et les objectifs de la CRdS.
Vous avez été élu à la tête de la CRdS. Quelles sont vos principales priorités à la tête de cette nouvelle entité ?
Le principal objectif est de commencer par la mettre en place. La nouvelle gouvernance de l’Agence nationale du sport est en train de se décliner à l’échelon régional. C’est un nouvel outil qui arrive à point nommé, car nous sommes à la fin d’une année noire pour le monde du sport et d’une saison blanche pour de nombreux clubs. Cette création de la Conférence régionale du sport doit donc veiller à ce que personne ne reste sur le bord du chemin.
Justement, quels sont les moyens d’action pour parvenir à cet objectif ?
La CRdS permet de coordonner l’ensemble des acteurs via quatre collèges. Il y a l’État, qui est particulièrement impliqué notamment avec le lancement du Pass’Sport. Les collectivités sont également représentées, avec région et départements, qui apportent leurs compétences. Le mouvement sportif est cheville ouvrière de la pratique sportive. Enfin, le monde économique représente le quatrième collège de la CRdS.
La période de crise sanitaire a-t-elle convaincu tous ces acteurs qu’il était enfin temps d’avancer dans le même sens ?
La réponse est oui, sans aucun doute. Sur le terrain en tout cas, cela a été une évidence. Chacun des acteurs a fait part d’une meilleure écoute. Sur le papier, tous ces acteurs veulent avancer dans le même sens. Désormais, nous devons mettre en place notre projet sportif territorial. Nous avons pour but d’accélérer les travaux afin de soumettre ce programme à l’Agence nationale du sport au plus tard fin janvier 2022. Le calendrier est court, mais nous sommes en mesure de le respecter.
Avez-vous évalué les conséquences de la crise sanitaire sur le mouvement sportif régional ?
En effet, nous commençons à avoir des indicateurs qui permettent de mesurer l’ampleur des dégâts, si je puis dire. Pour la rentrée prochaine, nous risquons d’avoir 25% de perte de nos licenciés. Il est donc d’ores et déjà certain que des clubs se retrouveront en grande difficulté. Il est donc nécessaire que nous puissions être alertés pour les aider. L’existence des clubs est nécessaire et nous ferons notre maximum pour les aider.
Que prévoit la CRdS pour la rentrée prochaine, qui va être un moment clé pour la reprise du sport ?
Vous avez raison, la rentrée prochaine sera cruciale. De notre côté, nous mettrons en place un numéro de téléphone et une adresse mail qui permettront à tout un chacun, que ce soient des ligues, des comités départementaux ou des clubs, de pouvoir se renseigner lorsqu’ils auront des demandes de leurs licenciés. L’objectif d’une telle mise en place est de favoriser un meilleur accompagnement des acteurs du sport.
Nous avons également pour objectif de pousser chacun des échelons des collectivités, à savoir communes, départements et région, à être plus attentifs et à participer aux campagnes de promotion concernant la relance du sport. Le sport est essentiel au bien-être de nos concitoyens, et notamment des jeunes.
Quel va être le rôle de la CRdS en vue de Paris 2024 et comment va-t-elle participer à la promotion de cet événement en région Sud ?
Le travail n’est pas encore amorcé, mais il y a bien évidemment de grandes pistes de travail sur ce sujet. Il y a la volonté d’accentuer le travail du Comité d’organisation des Jeux olympiques pour faire vivre le label « Terre de Jeux » dans chacune des communes de notre région. Plus largement, il faudra participer à entretenir un réel engouement pour ce label et pour l’organisation des Jeux olympiques en 2024.