L’ambiance olympique, Gwladys Lemoussu y a déjà gouté. En 2016, à Rio, elle a même ressenti l’ivresse de l’obtention d’une médaille, le bronze sur le paratriathlon en catégorie TP4. Avec cette place sur un podium, elle entre dans l’histoire de son sport en devenant la première, et encore unique athlète française médaillée en individuel aux Jeux, valide et handi confondus. A Tokyo, Lemoussu veut faire aussi bien, même si ce sera encore plus difficile.
Une outsider à Tokyo
Sur l’épreuve féminine, le paratriathlon est dominé par les Américaines et les Britanniques. Des adversaires qui l’ont battue à Rio, mais aussi sur les derniers championnats d’Europe et du monde, où la licenciée de Saint-Jean-de-Monts en Vendée est abonnée aux places de deuxième et troisième. « On a fait un point avec mon entraîneur, je me sens plutôt en forme et légère progression », explique au Courrier Vendéen celle qui s’est rendu à Vichy pour peaufiner sa préparation. « Ça va être compliqué d’accrocher le podium mais je crois en ma bonne étoile. Je suis capable de titiller les premières places. Je vais y croire jusqu’au bout, faire une course pleine, et ne pas avoir de regrets. Je serai satisfaite quel que soit le résultat, je suis en position d’outsider. »
Son point fort devenu son « fardeau »
Amputée du bras gauche depuis sa naissance, elle a écumé plusieurs sports dans sa jeunesse pour finalement se fixer sur les trois disciplines du triathlon. « Il y a quelques années c’était surtout la natation où j’étais le plus à l’aise », explique Gwladys au micro de France 3 Pays de la Loire. « Maintenant c’est un peu devenu mon fardeau, les autres filles sont très très fortes. Mais j’ai vraiment progressé à la course à pied et je me suis amélioré en vélo. » conclut l’athlète, consciente de ses forces et faiblesses. Rendez-vous le 29 août prochain sous la chaleur tokyoïte pour le verdict de sa course.