Le CROS Auvergne Rhône-Alpes et la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires (DISP) ont renouvelé leur convention de partenariat. Le but : continuer à mettre en place des projets autour du sport au service des détenus.
Un travail de près de dix ans qui va se poursuivre. « Le CROS Auvergne Rhône-Alpes travaille en collaboration avec la DISP depuis 2012 », révèle Mélissa Jarrar, cheffe de projet au sein du CROS. « Il était donc naturel de renouveler cette convention. Elle permet d’établir le partenariat entre le Mouvement Olympique et le Ministère de la Justice. Elle indique également que le CROS est centre de ressources pour faire le lien entre le milieu carcéral et le milieu fédéral. Nous allons par exemple nous occuper des appels à projets pour trouver des intervenants. Il est important de couvrir tous les publics du milieu carcéral : des mineurs, des majeurs, des hommes et des femmes, que ce soient pour des courtes, des moyennes ou des longues peines. En contrepartie, la DISP finance ces interventions. »
Un travail mené avec le Ministère de la Justice
Un système bien rodé qui permet au CROS Auvergne Rhône-Alpes de mettre en place des projets et initiatives innovants dans les établissements pénitentiaires. « La pratique du sport en détention permet à la population carcérale, au travers d’activités sportives, de bénéficier d’un bol d’air », assure Mélissa Jarrar. « Cela permet de se reconstruire, de valoriser son image, participer à la lutte contre le suicide, participer à un projet de réinsertion sociale et lutter contre la récidive. Le sport permet tout cela. Cette thématique est un sujet fort encouragé par le Ministère de la Justice. Des moniteurs de sports, qui sont des surveillants, sont ainsi nommés. Ils ont un diplôme spécifique pour pouvoir faire de l’encadrement sportif. De notre côté, nous collaborons avec le Ministère de la Justice pour consolider cette pratique sportive en amenant des intervenants du milieu fédéral dans le milieu carcéral. »
200 détenus concernés par an
En Auvergne Rhône-Alpes, ce sont 10 établissements pénitentiaires et environ 200 détenus qui sont chaque année concernés par les projets mis en place. « Dans le cadre de la convention signée avec la DISP, on essaye de tourner. Nous ne pouvons couvrir que 10 établissements par saison. Il y en a une trentaine en Auvergne Rhône-Alpes. En trois ans, nous avons donc fait le tour des établissements pénitentiaires de la région », affirme Mélissa Jarrar. « D’un établissement pénitentiaire à l’autre, les projets peuvent être différents. Chacun de nos cycles propose une séance atypique. Ce sont soit des détenus qui sortent, c’est le cas par exemple à Lyon où la pratique du sports boules a permis à des détenus d’aller dans un boulodrome. Du côté de Meyzieu, établissement pour mineurs, nous avions fait venir des sportifs de haut niveau faire un tournoi de basket 3×3 au sein de la prison. » Grâce au CROS, les prisons deviennent ainsi un lieu où le sport a toute sa place.