La salle Pierre de Coubertin vient d’accueillir le Challenge International de Paris. Les plus grands fleurettistes mondiaux étaient au rendez-vous.
C’était le grand retour de l’équipe de France, championne olympique de fleuret – il y a quelques mois – à Tokyo. Les Français avaient décidé de reprendre la compétition devant leur public. Ils ont donc pu bénéficier, tout au long du week-end, du soutien des spectateurs présents sur place, certes moins nombreux que prévu en raison des jauges en intérieur. Ils ont tout de même eu à cœur de porter les tricolores le plus loin possible.
Pas de coup d’éclat en individuel
En individuel, la meilleure performance est attribuée à Enzo Lefort. Le guadeloupéen finit septième de cette première épreuve de Coupe du Monde. Pas forcément une bonne performance sur le plan sportif, mais l’objectif était ailleurs pour celui qui a disputé les derniers JO sous anti-inflammatoires et qui a passé les derniers mois à soigner une blessure au genou. Voilà pourquoi il reste satisfait de cette septième place : « J’ai eu de bonnes sensations. Je suis resté quand même cinq mois sans la moindre compétition à soigner mon problème de genou. » Le Français peut également se consoler d’avoir été éliminé en quart de finale par le futur vainqueur de l’épreuve parisienne, Cheung Ka Long. La compétition du Hong-Kongais de 24 ans, récent champion olympique, a confirmé son immense talent : il a dominé de la tête et des épaules tous ses adversaires, y compris l’italien Edoardo Luperi en finale.
La vie sans Erwann Le Péchoux
Malgré des résultats un peu décevants en individuel, les Français ont pu une nouvelle fois compter sur leur force de frappe collective. Même si on aurait pu espérer une victoire des derniers champions olympiques, cette seconde place à Paris reste une excellente performance. En effet, il s’agissait de leur première compétition sans le récent retraité et désormais entraineur de l’équipe japonaise Erwann Le Péchoux. Ce dernier a d’ailleurs été remarquablement remplacé par le jeune Alexandre Sido, 25 ans. Bien encadré par les champions olympiques Enzo Lefort, Julien Mertine et Maxime Pauty, il a grandement contribué au beau parcours des Français jusqu’en finale. Malheureusement, c’est une défaite logique face à de solides italiens. Le fleuret français a donc encore de beaux restes, et surtout un avenir prometteur.
Jules Mermier
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