La première édition du circuit FFT Padel Tour va s’achever par les Masters à Marseille, du vendredi 11 au dimanche 13 octobre. Hubert Picquier, membre du comité exécutif de la FFT en charge du padel, présente l’événement et la stratégie de développement de la discipline.
Quel est le programme de ces Masters du FFT Padel Tour à Marseille ?
Les huit paires garçons et filles qui ont remporté le plus de points sur le circuit FFT Padel Tour, lors d’épreuves en clubs comme à Strasbourg, Aix-Marseille, Lyon, ou lors d’étapes sur la place publique comme à Bordeaux et à Asnières, ont été invitées. Les meilleurs joueurs français seront présents à Marseille. Deux terrains éphémères vont être installés à l’Espace Borély, à proximité du Vieux Port. Les quarts de finale auront lieu vendredi, les demi-finales samedi et la finale dimanche.
Avez-vous prévu des animations à destination des spectateurs ?
Faire découvrir le padel au public, pour qui l’entrée est libre, fait partie du développement de la discipline. Les joueurs qui auront perdu leurs premiers matchs resteront tout au long de l’événement pour jouer des rencontres d’exhibition. Des initiations sont également prévues. Nous nous appuyons sur les clubs locaux et la Ligue de tennis de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi que sur les établissements scolaires pour la communication. Notre but est de démystifier le padel, expliquer comment il se pratique.
Pourquoi avoir choisi Marseille pour ces premiers Masters ?
L’épreuve se déroulant en extérieur, l’argument du beau temps était important. Il fallait aussi une ville capable de nous recevoir malgré un calendrier serré, car le projet a été monté en quelques mois. Cela ne veut pas dire que les prochains Masters auront forcément lieu à Marseille.
Outre ce circuit FFT Padel Tour, quelles actions la Fédération a-t-elle mis en place pour développer la discipline ?
La Fédération française de tennis a obtenu la délégation padel en 2015, mais ce n’est qu’en 2018 qu’une stratégie de développement a été mise en place. La création du circuit padel FFT fait partie des axes, tout comme la création d’écoles, d’un centre d’entraînement à Paris et le développement de la formation et des qualifications règlementées, alors qu’il n’existe pas encore de diplômes d’État pour cette discipline. Faire entrer de nouvelles personnes dans les sports de raquette et augmenter le nombre de licenciés à la FFT fait partie des objectifs. Il ne faut pas mettre le padel en opposition avec le tennis, mais le voir comme une discipline complémentaire. Être une structure avec plusieurs activités permet de fidéliser les licenciés qui peuvent changer de sports, mais pas de fédération.
Après un an, quel bilan tirez-vous ?
Les résultats sont encourageants. Il se crée des terrains de padel tous les jours. Il n’en existait que 60 en France il y a trois ans, maintenant il y a en 650 et notre objectif est d’arriver à 1 000 dans deux ans.
Comment se situe la France au haut niveau international ?
Lors des derniers Championnats du monde au Paraguay, la paire masculine a fini 4e et la paire féminine 5e, malgré le retard sur les pays d’Amérique du Sud et l’Espagne. Le niveau français a bien évolué et la relève, qui a disputé le Championnat de France jeunes à Toulouse mi-septembre, est prometteuse. J’ai intégré la Fédération internationale de tennis pour donner une crédibilité à la France dans le domaine du padel. Désormais, les autres pays regardent ce qui se fait chez nous. Les Masters de Marseille contribuent à cette notoriété.