Aaron Grandidier Nkanang : « C’est une histoire incroyable »

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L’équipe de France masculine de rugby à 7 a réalisé son rêve en décrochant l’or lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les joueurs n’en reviennent toujours pas.

Une septième place… et c’est tout. Présent aux Jeux de Rio 2016 et Tokyo 2020, le rugby à 7 n’avait jamais vu l’équipe de France masculine briller. Une septième place donc au Brésil, et même une absence de qualification pour le Japon. Voir les Bleus décrocher la médaille d’or olympique à Paris est donc quelque chose de fou… et d’inimaginable il y a encore quelques mois.

« Je n’arrive pas à y croire. J’ai vraiment du mal à assimiler. C’est une histoire incroyable », assure Aaron Grandidier Nkanang, l’un des serials marqueurs de cette équipe de France. « Après tout ce que nous avons traversé, c’est juste un sentiment extraordinaire. Cette médaille va rester autour de mon cou aussi longtemps que possible. Je vais dormir avec, sortir avec, voyager avec, partir en vacances avec. Elle va rester collée à mon cou. »

Une prise de conscience en mars dernier

De l’or, les Bleus du rugby à 7 n’en ont pas goûté durant de nombreuses années. Trop limitée face aux meilleures nations mondiales, la France ne pouvait guère espérer mieux qu’un quart de finale, si l’on remonte un an en arrière. Mais depuis plusieurs mois, un électrochoc s’est produit. Sans doute que la décision prise par Antoine Dupont de se lancer dans l’aventure olympique n’est pas étrangère.

En mars dernier, le déclic a lieu : une victoire au Sevens Series de Los Angeles, le premier pour la France dans une telle compétition depuis 2005. Le début de la prise de conscience d’un groupe qui remet ça du côté de Madrid, en remportant le circuit mondial du Sevens Series. De quoi ouvrir pas mal de perspectives en vue des Jeux Olympiques de Paris. Une dynamique confirmée sur la pelouse du Stade de France. Argentine et Fidji, les deux meilleures nations mondiales, sont passées à la moulinette des Bleus.

« Aucun de nous n’a vécu quelque chose de semblable », confie Aaron Grandidier Nkanang, auteur du premier essai français lors de la finale victoire face aux Fidji. « J’espère vraiment qu’avec le nombre de personnes que nous avons attirées au stade, les gens commenceront à apprécier le rugby à 7 pour ce qu’il est. C’est une discipline incroyable. Cela a souvent été vu comme la partie folle du rugby, mais c’est une compétition sérieuse avec des athlètes incroyables. Tout statut personnel passe au second plan pour nous au profit de l’amélioration du sport. C’est ce que nous voulions faire. »

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