Ce mardi 4 juin, l’Association Nationale des Etudiants en STAPS (ANESTAPS) a publié une tribune sur le journal Libération, soutenue par 101 structures associées et personnalités politiques et publiques.
L’ANESTAPS se mobilise. Ce 4 juin, à l’occasion de la fin des « Journées pour une France en forme », le large collectif composé de l’ANESTAPS, la Mutualité Française et des signataires de ce texte (issus des mondes du sport et de l’activité physique, de la santé et de la protection sociale), alertent sur l’urgente nécessité de mettre en œuvre une politique concrète et ambitieuse de prévention par l’activité physique et sportive.
« Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’inactivité physique est aujourd’hui à l’origine d’environ 10% de la mortalité physique en Europe. Spécifiquement en France, selon l’ANSES, c’est 95% de la population qui adopterait un comportement inactif et/ou sédentaire. Si 95% de la population est exposée à des risques sanitaires et sociaux par manque d’activité physique régulière, il est urgent d’y remédier », alerte l’ANESTAPS dans cette tribune publiée sur Libération.
Une politique de prévention par l’activité physique réclamée
Alors que plusieurs dispositifs de promotion de l’activité physique ont été mis en place, au cœur de la Grande Cause Nationale 2024, les avancées ne sont pas suffisantes aux yeux de l’ANESTAPS. « Nous déplorons l’absence de visibilité sur les politiques publiques envisagées pour les prochaines années. Le rapport de la mission confiée à Dominique Delandre pour accélérer le déploiement du sport-santé en France d’ici aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris n’a pas été rendu public. La concertation interministérielle, Impulsion Politique et Coordination Stratégique, initiée par la ministre chargée des Sports, Madame Amélie Oudéa-Castéra qui devait aboutir à un plan d’actions n’a pas eu lieu. La généralisation de la prise en charge de l’Activité Physique Adaptée, prévue dans le dernier PLFSS, a été retirée… »
« Alors même que la Haute Autorité de Santé a publié des recommandations identifiant les différentes prérogatives de chacune des catégories de professionnels de l’Activité Physique Adaptée, force est de constater qu’aucune action n’est engagée pour traduire celles-ci dans les cursus de formation, ou les textes relatifs aux compétences des professionnels », constate l’ANESTAPS.
L’Association Nationale des Etudiants en STAPS alerte ainsi les pouvoirs publics, consciente que la situation est grave mais encore capable d’être inversée. « Nous, acteurs associatifs, professionnels et experts du monde du sport et de la santé, et de la protection sociale sommes intimement convaincus qu’il faut établir une politique de prévention par l’activité physique et sportive ambitieuse, coconstruite avec l’ensemble des actrices et acteurs impliquées. Nous sommes prêts et nous attendons ce travail collectif. »