Alain Bertholom : « Important de représenter la lutte »

Tout juste élu au Conseil d’administration du CNOSF, Alain Bertholom est très actif en ce moment, lui qui brigue également un nouveau mandat à la tête de la Fédération Française de Lutte. Focus sur cette actualité chargée et sur les prochains dossiers importants de la FFLutte.

 
Quel rôle allez-vous jouer au sein du Conseil d’administration du CNOSF ?
Ce qui était important pour moi était d’être présent au CNOSF, j’y étais lors du mandat précédent. Il est capital que la Fédération Française de Lutte soit représentée. Notre discipline a une histoire olympique importante et je trouve justifié que la fédération soit représentée par son président au sein de l’instance olympique nationale. Concernant mon rôle, j’œuvrerai dans les secteurs où je pourrai rendre service.
 
Militer pour la lutte, et les sports de combat en général, est-il un combat permanent ?
Je pense qu’il vaut toujours mieux faire partie d’une structure plutôt que d’être à l’extérieur. Le CNOSF représente le mouvement sportif, il n’y a donc pas de différence entre les différentes disciplines. C’est plutôt vis-à-vis de l’extérieur qu’il est important d’être là et de représenter la lutte.
 

 
Justement, avez-vous l’impression qu’en ce moment les sports de combat sont abandonnés par la sphère politique ?
Abandonnés, ce n’est peut-être pas le bon terme. Ce qui est certain, c’est que nous nous sentions un peu laissés pour compte après le 22 juin, date où beaucoup de sports ont reçu l’autorisation de reprendre une activité classique, mais pas nous. Depuis, nous nous sommes un peu manifestés. La ministre des sports a tenu des propos plutôt rassurants. Désormais, nous attendons la date du 11 juillet pour savoir si nous pouvons enfin reprendre une pratique normale de la lutte. Nous avons une tournée de Beach Wrestling qui débute le 23 juillet. Je tiens à l’organiser, car c’est forcément un message positif et rassurant que nous allons envoyer à nos licenciés.
 
Vous briguez un nouveau mandat de président de la Fédération Française de Lutte. Pourquoi cette décision ?
Dans le mandat actuel, qui se termine au mois de décembre, nous avons lancé des dossiers importants. Nous travaillons notamment sur un programme sport-santé que nous lancerons officiellement le 30 septembre prochain à l’occasion d’une journée nationale. Nous travaillons également énormément sur le développement du Beach Wrestling. Nous organisons un championnat de France officiel depuis deux ans et nous avons une tournée d’été qui fonctionne bien. On espère d’ailleurs organiser l’année prochaine les premiers championnats de la Méditerranée de Beach Wrestling. La fédération internationale se mobilise pour une présence du Beach Wrestling au JO de Paris en 2024, c’est donc un dossier important. Ce prochain mandat est capital, car nous organisons les Jeux olympiques et paralympiques à Paris. Il y a donc tout un travail à mener avec le COJO (Comité d’organisation des Jeux olympiques). J’espère que le mouvement sportif et la Fédération Française de Lutte notamment pourront bénéficier de l’héritage né de cet événement.
J’ai également l’intention de suivre de près le dossier des championnats du monde 2017, que nous avions organisé en France et qui était un événement déficitaire. Nous avons mis en place un plan de sauvegarde qui a été accepté. Je me sens tout simplement responsable du suivi de ce plan de sauvegarde.
Sans oublier que, lorsque l’on est élu, le mandat d’un président de fédération se termine toujours un peu aux Jeux olympiques, c’est l’événement marquant de la fin de mandat. Or là, les JO de Tokyo ont été repoussés à 2021. Il y a forcément un goût d’inachevé.

Propos recueillis par Olivier Navarranne
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