Au mois d’août, la Fédération Française de Lutte a organisé avec succès les championnats du monde de lutte à Paris. Un événement sur lequel la fédération compte bien construire, comme nous l’explique Alain Bertholom, son président.
Alain Bertholom, quel bilan sportif tirez-vous de ces Mondiaux ?
Un bon bilan puisque nous avons obtenu une médaille de bronze grâce à Koumba Larroque. Obtenir au moins une médaille était pour nous l’objectif de ces championnats du monde. Il fallait retrouver le goût des podiums après des Jeux olympiques l’an dernier à Rio. Nous avons également obtenu une cinquième place et trois de nos athlètes sont arrivés en quarts de finale. Par rapport au mauvais bilan de Rio, c’est donc plutôt satisfaisant.
La réussite est-elle au rendez-vous sur le plan de l’organisation ?
Nous sommes vraiment heureux de l’organisation de ces championnats du monde. C’est la première fois, en toute modestie, que la lutte a été aussi bien présentée. Que ce soit de la part de la Fédération internationale, des autres pays et de nos partenaires privés et institutionnels, nous n’avons eu que des félicitations. Je crois que nous avons réussi à donner une belle image de la lutte lors de ces Mondiaux. Nous avons montré que notre discipline pouvait être un sport qui s’inscrit dans la modernité.
Comment construire à partir de cet événement ?
Il faut évidemment que ces championnats du monde soient un héritage pour notre fédération et pour la lutte en France. Nous avons investi notamment sur du matériel, dont des tapis de lutte, pour la bonne marche de cet événement. C’est le genre de choses qui va rester puisque ce matériel est revendu aux clubs. Il y a donc un héritage matériel, mais aussi un héritage promotionnel. Nous avons présenté la lutte de manière différente, cela doit permettre au grand public d’avoir un regard différent sur notre sport.
Quels sont vos objectifs pour cette olympiade ?
Ces championnats du monde à Paris nous ont permis de lancer idéalement cette olympiade avec une médaille. Ce sera aussi notre objectif lors des Jeux olympiques 2020 à Tokyo. Nous avons obtenu deux médailles à Athènes, trois médailles à Pékin, deux à Londres, il me paraît donc logique d’espérer monter au moins sur un podium. Cela nous permettra d’être dans une dynamique idéale quatre ans avec les Jeux olympiques à Paris en 2024, pour lesquels nous essayerons de mettre la barre un peu plus haute.
Justement, la préparation de Paris 2024 a-t-elle déjà débuté ?
Bien sûr ! Nous travaillons au niveau des cadets et des juniors avec cette perspective là. Un jeune de 16-17 ans aujourd’hui, en aura 23-24 ans en 2024. Nos jeunes d’aujourd’hui sont donc nos chances de briller à domicile dans sept ans. Nous essayerons de les mettre dans les meilleures conditions. Cela passe aussi par l’organisation d’événements. Nous allons sûrement candidater à un Tournoi de qualification olympique en 2020 et, entre 2021 et 2024, nous souhaiterions organiser un championnat d’Europe.
Propos recueillis par Olivier Navarranne