Basketball – Alexia Chartereau : « On a hâte d’y être »

L’équipe de France féminine de basket va jouer son Tournoi de qualification olympique pour Tokyo au Palais des Sports du Prado à Bourges du 6 au 9 février. L’ailière des Tango, Alexia Chartereau, aura la chance d’évoluer devant son public lors de cette compétition à fort enjeu. Rencontre.

 
La FIBA a confié à la Fédération française de basket-ball l’organisation d’un des quatre Tournois de qualification olympique pour Tokyo 2020. Dans quel état d’esprit êtes-vous avant cette compétition ?
Nous sommes toutes super contentes de pouvoir jouer ce tournoi de qualification olympique en France, ça sera un plus pour réussir à nous qualifier. En pleine saison, nous avons la chance de jouer à domicile et non à l’autre bout du monde, auquel cas nous aurions dû faire un long déplacement et subir un décalage horaire.
 
Qui sont vos adversaires pour ce TQO à Bourges ?
Nous sommes dans un groupe avec l’Australie, le Brésil et Porto Rico. L’Australie est deuxième au ranking mondial, cinq fois médaillée olympique et vice-championne du monde en titre. C’est une équipe forte qui a battu l’Espagne lors de cette compétition en 2018 avant de s’incliner contre les États-Unis. Le Brésil est une bonne nation du basket féminin qui est souvent allée aux JO. En revanche, nous ne connaissons pas les joueuses de Porto Rico, ça sera une découverte. Les trois premières équipes de cette poule iront aux JO. La situation est favorable, mais sur une rencontre tout peut aller très vite, il faudra prendre tous ces matches sérieusement.
 

 

« Envie de persévérer »

 
Cette compétition va-t-elle aussi vous permettre d’affiner les automatismes en vue des prochaines échéances ?
Notre but premier, c’est le billet pour les Jeux olympiques de Tokyo en juillet/août et c’est déjà un sacré objectif. Nous ne nous projetons pas encore sur du long terme. Nous n’aurons pas beaucoup de temps pour nous préparer pour ce TQO, car nous sommes séparées dans nos clubs respectifs et nous n’allons avoir que trois ou quatre jours d’entraînement à Bourges avant notre premier match face à l’Australie le 6 février.
 
En tant que vice-championne d’Europe, l’équipe de France aura-t-elle un statut à défendre lors des Jeux olympiques ?
Nous essayons de ne pas trop nous projeter pour rester focus sur le tournoi de qualification olympique, mais si nous avons la possibilité d’aller aux JO pour la quatrième fois de l’histoire de l’équipe de France, nous voulons y faire quelque chose. En Serbie, en juillet, j’ai remporté ma deuxième médaille d’argent continentale avec l’équipe de France (défaite en finale face à l’Espagne 66-86, NDLR). J’ai vécu un très bon moment, mais ça donne aussi envie de persévérer, de viser plus haut. Avec les coéquipières, nous voulons faire ce qu’il faut pour gagner des titres.
 
 

 

« Les JO, ça a l’air grandiose »

 
Quel est votre sentiment pour les JO, vous qui êtes issue d’une famille de sportifs ?
Comme tous les sportifs, je rêve des Jeux olympiques, c’est un objectif que je vois se rapprocher de plus en plus. Nous sommes concentrées sur le TQO, mais forcément dans l’équipe nous avons toutes les JO dans un coin de notre tête. J’espère que le tournoi va bien se passer. Nous avons hâte d’y être et le fait de jouer à domicile va nous pousser encore plus à performer. J’ai des coéquipières qui parlent beaucoup de leurs souvenirs de Londres 2012, avec la médaille d’argent, et de la quatrième place à Rio en 2016. La compétition a vraiment l’air grandiose et ça donne vraiment envie d’y aller. L’honneur serait encore plus grand d’être aux Jeux olympiques et j’espère être aux prochains à Tokyo.
 

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Cette compétition organisée à Bourges aura-t-elle une saveur particulière pour vous, ailière des Tango ?
Ça sera super pour moi de jouer dans ma ville, devant le public qui m’encourage tous les week-ends et tous les mercredis. Je serai très contente de porter le maillot de l’équipe de France et de foncer devant les Berruyers. Cela sera un honneur.
 

 

« Le Prado est une belle infrastructure »

 
Que pouvez-vous nous dire sur l’ambiance au Palais des Sports du Prado, salle de 5 000 places et place forte du basket féminin ?
La salle est presque pleine tout le temps. Les Tango Bourges Basket sont portées par un public de fidèles qui, j’espère, sera là pour encourager l’équipe de France. Certains supporters ont commencé à suivre l’équipe il y a 20 ou 25 ans et sont de bons connaisseurs du basket. Ils vont être contents de voir évoluer l’équipe nationale et d’assister à des rencontres de très haut niveau pendant ces trois jours. Le Prado est une belle infrastructure et j’ai de la chance de jouer là-bas.
 
Vous avez également été championne du monde U18 de basket 3×3 en 2015. Comment observez-vous l’ascension de cette discipline qui sera pour la première fois aux Jeux olympiques à Tokyo ?
Quand nous avons gagné le titre, on entendait peu parler du 3×3 et maintenant ce sport est en pleine expansion. Je suis contente de son arrivée aux JO. C’est vraiment bien pour les basketteurs et les basketteuses du 3×3 que cette discipline se développe de plus en plus en France et dans le monde. L’entrée aux Jeux olympiques est une bonne chose, car elle va permettre à des joueurs et joueuses qui n’ont pas l’opportunité d’évoluer en 5×5 de représenter leur pays. Le basket 3×3 est une discipline qui apporte beaucoup aux pratiquants grâce à ses nombreux systèmes et sa façon de jouer plus rapide. C’est différent, mais la discipline sert dans le basket 5×5.
 
 

La bio express d’Alexia Chartereau 

 

 
 

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Le programme du TQO de Bourges

 

 

 

 

Par Leslie Mucret
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