Alexis Contin a obtenu deux médailles d’argent lors des World Roller Games 2017 à Nankin (Chine). Satisfait de ce résultat, le Tricolore s’est surtout rassuré sur l’avancée de sa préparation, quelques mois avant de disputer les Jeux olympiques 2018 en patinage de vitesse.
Alexis Contin, quels enseignements tirez-vous de ces World Roller Games ?
De mon point de vue, le bilan est extrêmement positif. J’allais surtout là-bas pour faire un point de passage dans ma préparation olympique. Contrairement à d’autres années où la victoire était un objectif, je souhaitais avant tout voir où j’en étais. J’obtiens deux médailles d’argent, c’est satisfaisant, mais je suis surtout heureux d’avoir participé à cet événement dans le cadre de ma préparation.
Que vous apporte la pratique du roller dans le cadre de cette préparation ?
Le roller est mon sport d’origine, il est donc très important pour moi de garder cet enracinement. C’est une discipline très utile concernant la préparation physique. Je m’entraîne énormément sur glace, mais faire une course de roller de haut niveau chaque année me permet de voir où j’en suis. Si j’avais fait deux fois quinzième, il aurait fallu changer quelque chose. Pour moi c’est une base qui, cette année, me montre que les feux sont au vert.
Justement, en quoi va consister la suite de votre préparation ?
Je n’ai participé qu’à la moitié des World Roller Games afin de rapidement rentrer en Europe et me préparer sur la glace. Je serai en stage à Berlin jusqu’à la première épreuve de Coupe du monde organisée début novembre. Il y aura une Coupe du monde toute les quatre semaines, puis je partirai aux États-Unis pour me préparer à Salt Lake City pour le mois pré-olympique.
Avec quel objectif participerez-vous aux Jeux olympiques 2018 ?
J’ai déjà fait quatrième et sixième il y a huit ans, j’étais gravement malade il y a quatre ans, l’heure est donc venue de concrétiser cette carrière sur glace. J’ai déjà obtenu trois médailles lors de championnats du monde, mais ce n’est pas pareil. Mon objectif est de monter sur un podium olympique en 2018. Cela donnerait du sens à mon passage du roller vers la glace.
Laura Flessel a évoqué la possibilité d’un forfait de l’équipe de France lors des JO 2018 en raison des tensions politiques dans la région de Pyeongchang. Qu’en pensez-vous ?
Je ne suis pas spécialiste en situation géopolitique. La France a des services de renseignements performants et je pense qu’il faut leur faire confiance. De mon côté, je suis concentré sur ma préparation avec un entraînement six heures par jour. Après, je suis persuadé que le gouvernement français prendra la meilleure décision pour nous.
> Le bilan français aux World Roller Games
Propos recueillis par Olivier Navarranne