Alimentation et activité physique : Une conférence du CROS Bourgogne-Franche-Comté

CROS Bourgogne Franche-Comté

Le 18 novembre dernier, le CROS Bourgogne-Franche-Comté tenait une conférence à Dole, sur un thème important de la pratique sportive : l’alimentation, et comment la mettre au service de l’activité physique. Un rendez-vous co-organisé par l’association des médaillés dolois en présence de la diététicienne-nutritionniste Dominique Poulain et du champion olympique d’aviron Jérémie Azou.

L’idée est née d’une volonté commune : celle du docteur Michel Brignot, proche du milieu sportif de l’aviron et membre de la commission sport santé du CROS Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que du CROS lui-même, de présenter une conférence sur le thème de l’alimentation. Une conférence est fixée le 18 novembre à Dole, avec deux invités : la diététicienne-nutritionniste Dominique Poulain et le champion olympique 2016 en aviron Jérémie Azou. A l’ordre du jour : les liens entre alimentation et activité physique « Ce qui ne signifie pas seulement la nutrition du sportif de haut niveau, mais que cela concerne toute l’activité physique et sportive en général ». 80 personnes étaient présentes à l’Hôtel de Ville de Dole, et 500 personnes étaient connectées à la visio-conférence en accès libre.

Mettre l’alimentation au service de l’activité physique

« Le double message de cette conférence, c’était dans un premier temps, qu’il est important de bien s’alimenter avant, pendant et après l’activité sportive » présente le docteur Michel Brignot, animateur de la soirée. « Mais c’était aussi de montrer que l’on n’est pas obligé de faire des choses compliquées, même lorsqu’on est athlète de haut niveau ». Selon le docteur, seules des règles et recommandations très simples ont été présentées : « nous avons à peine parler de calories. L’idée est de parler au plus grand nombre et de rester simple, car finalement les recommandations sont simples».

Dominique Poulain : « Toutes les grand-mères avaient raison »

C’est totalement la ligne de la diététicienne-nutritionniste Dominique Poulain. Auteure de « L’essentiel sur l’alimentation du sportif », elle assure qu’il est possible de faire de grandes performances en mangeant simple. « Toutes les grands-mères avaient raison ! C’est dans les aliments dont on dit qu’ils sont les meilleurs qu’on trouve des bienfaits. Ça peut paraître un discours simpliste, mais le plus important est de garder ce bonheur de manger. » Face à la tentation d’un régime drastique accompagnant la pratique, la diététicienne-nutritionniste recommande de garder du « plaisir » et de « ne pas avoir peur de se mettre à table ».

Jérémie Azou : « Il n’y pas besoin de choses très compliquées pour bien fonctionner »

Des recommandations drastiques, lui en a connu. Pendant sa carrière de sportif de haut niveau, Jérémie Azou devait impérativement garder son poids autour des 70kg pour respecter la réglementation de sa discipline (aviron en poids léger). « Là c’est vrai que ça tirait sur la corde, puisque je devais être en dessous de mon poids de forme » reconnaît le champion olympique. Pendant sa carrière, l’athlète a dû apprendre à connaître son corps et à adapter son alimentation. « C’est essentiel pour éviter les coups de fatigue, à l’entraînement comme au quotidien. On a un peu l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, mais c’est très important ». Surnommé « Superman » pour ses qualités physiques et physiologiques impressionnantes, Jérémie Azou rappelle qu’une adaptation de son alimentation doit se faire progressivement : « on n’est pas égaux face à la nutrition c’est vrai. Mais quand on monte un mur de brique, on le fait brique par brique. Et surtout, il n’y a pas besoin de choses très compliquées pour bien fonctionner. D’abord il faut bien manger, puis ensuite on voit s’il y a besoin de compléments alimentaires, et surtout pas l’inverse. »

La conclusion de cette conférence : bien manger et se faciliter la vie au sport grâce à son alimentation, c’est facile ! Le public présent a apprécié la conférence, avec plus de 92% de satisfaction pour les répondants au questionnaire distribué à l’issue des présentations. Le CROS a déjà jeté les bases d’une prochaine organisation, pourquoi pas dès 2022.

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