Amine Noua : « Pourquoi pas une saison d’Euroleague puis la NBA ! »

Amine Noua of Asvel during the Jeep Elite match between Levallois and Lyon Villeurbanne Asvel on December 26, 2018 in Levallois-Perret, France. (Photo by Aude Alcover/Icon Sport)

À bientôt 22 ans (il les aura le 7 février), l’ailier fort de LDLC Asvel confirme son statut acquis chez le leader de la Jeep Elite qui disputera la prestigieuse compétition européenne l’an prochain. Et rêve forcément de NBA !

 

Vous avez validé votre billet pour les quarts de finale en Eurocup. Vous pensiez réaliser un tel parcours ?

Franchement non, avec la concrétisation du projet de jouer en Euroleague, on joue à fond cette compétition. Mais l’année dernière, on est passé au travers en perdant des matches à notre portée. On avait à cœur de se rattraper, on va faire de notre mieux pour aller chercher la 1re place de la poule. Il nous reste deux matches contre Krasnodar et Ulm.

Ce parcours vous met forcément l’eau à la bouche avant l’Euroleague, la saison prochaine…

La meilleure des préparations pour l’Euroleage, c’est l’Eurocup, encore plus si on va jusqu’au bout. En tout cas, jouer l’Euroleague est une fierté, c’est ramener l’Asvel au top niveau européen. Comme je suis au club depuis plus de 10 ans, j’ai vu l’Euroleague des tribunes, c’est un honneur de pouvoir la jouer. Et croyez-moi, on ne veut pas faire de la figuration, on va montrer de quoi on est capables.

Quel est votre objectif de cette fin de saison ?

Jouer sur tous les tableaux ! La Leaders Cup, la Coupe de France, la Jeep Elite bien sûr, on veut tout gagner. Cela fait plusieurs années qu’on ne remporte rien. On veut arriver en bonne position pour les play-offs. Pour le moment, ça se passe bien, on est premier du classement, mais on n’a encore rien remporté.

Le récent échec contre Cholet à domicile a été une bonne piqûre de rappel…

Exactement ! Il nous a remis les pieds sur terre. On était sur notre petit nuage. Cela nous a rappelé qu’il faut respecter tous les adversaires et jouer avec agressivité pour assumer notre statut de favori. Cette défaite fait du bien pour nous remettre sur le droit chemin. On reste sur deux défaites en Jeep Elite, on a à cœur de se rattraper à Dijon, ce samedi.

Quel est votre regard sur votre évolution individuelle ?

C’est très positif. Je prends de plus en plus de place dans cet effectif. J’ai explosé l’an dernier, j’ai gagné une place de titulaire, je le rends assez bien sur le terrain. J’ai une marge de progression énorme, à moi de continuer ainsi pour faire la meilleure carrière possible.

Qu’est-ce qu’il vous reste à améliorer ?

J’ai à progresser sur toute ma panoplie offensive mais aussi en défense. J’ai cette polyvalence des deux côtés du terrain, je peux devenir ce qu’on appelle un stretch four, c’est très recherché. J’ai progressé sur les tirs à 3 points. J’ai assez mal débuté la saison mais depuis début 2019, je suis une menace derrière la ligne.

Ce qui vous permet d’être désormais régulièrement appelé chez les Bleus (il a joué 5 matches)…

Je joue avec l’équipe de France depuis mes 15 ans et c’est un honneur d’avoir intégré les A et de porter ce maillot. J’ai hâte de jouer ces deux matches en février, surtout dans la perspective du Mondial en septembre.

Théo Maledon vous accompagnera. S’il joue, il deviendrait le plus jeune joueur de l’Asvel à porter le maillot de l’équipe de France…

Personnellement, je ne suis pas surpris. Il montre de plus en plus qu’il progresse, il mérite d’être sélectionné et j’espère qu’il jouera ses premières minutes. Même s’il est très jeune, il est déjà très mature. Il est à l’écoute, il ne commet pas beaucoup d’erreurs, il est promis à un bel avenir.

Et vous, quel est votre plan de carrière ?

Le but, c’est la NBA. J’ai la draft en ligne de mire en juin. Je suis très suivi donc pourquoi pas. Après je ne veux pas de NBA si c’est pour rester sur le banc ou évoluer en G League. Je préfère faire carrière en Europe qui est sous estimée alors que c’est un très bon championnat. À l’image de ce que réalise Andrew Albicy (avec le club espagnol d’Andorre).

Parlez-vous de tout cela avec votre président, Tony Parker ?

On en parle souvent. Cet été, j’ai fait un work out à San Antonio. Je suis passé chez lui, il me conseille énormément. C’est le meilleur joueur français de tous les temps, il sait de quoi il parle. Il croit en moi et en mes qualités. J’écoute attentivement, il pense que je peux aller en NBA, à moi de tout faire pour y arriver.

Entre jouer en NBA et jouer l’Euroleague avec votre club de cœur, votre choix est fait ?

(sourires) Oui, j’opte pour la NBA si c’est pour jouer, c’est le rêve de tout basketteur. (après réflexion) Pourquoi pas une saison en Euroleague et après la NBA !

Propos recueillis par Alexandre Imbert
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